Nichée sous un pont, l’œuvre de Cox transforme adroitement l’espace urbain ordinaire en une galerie à ciel ouvert. Elle représente un visage de femme, partiellement caché derrière un masque (un voile peut-être) au milieu de papillons virevoltant dans l’atmosphère. Mystérieuse, cette jeune fille attire le regard, comme son regard attire l’œil ! Elle se camoufle derrière des couleurs noires et blanches, comme les notes d’une composition douce et sobre.
Entre ombre et lumière, les fleurs et lépidoptères apportent dans cette oeuvre une touche de nature dans notre paysage urbain. Ils symbolisent la renaissance ou la résilience dans un environnement gris et industriel. Assurément, la pratique de Cox est saisissante. Elle offre une expérience immersive où l’on flirte avec une sensibilité toute contemporaine. Il y a du Bansky dans la réflexion sociale de Cox, il y a du Chuck Close dans le regard émotionnel de Cox. Mais il y a surtout du COX. À voir sous le pont de la rue de Nantes.