La rue Dupont des Loges est très connue des Rennais. Elle abrite de nombreux cafés (Alaska, Le Hibou, Les Chouettes), quelques hôtels particuliers et l’immeuble Tomine (1936). Au numéro 16, une élégante demeure a appartenu à l’ancien maire Jean Janvier avec une tour-escalier du plus bel effet. Jadis, elle a remplacé dans sa partie ouest un ruisseau de dérivation qui venait du moulin de Saint-Hélier. « Ce petit cours d’eau figurait sur les plans de Rennes de 1685 et de 1726 », écrit Paul Banéat dans Le Vieux Rennes. « Il ne l’est plus sur celui de 1775 ni sur les plans postérieurs. »
Parallèle à la Vilaine, cette artère relie l’avenue Janvier à l’Ouest au boulevard Laënnec à l’est. Elle traverse les terrains de la Californie (par allusion aux spéculations que l’on espérait faire sur eux). Elle porte depuis 1887 le nom du patriote rennais, Monseigneur Dupont des Loges. Né le 11 novembre 1804, le religieux fut vicaire à l’Église Saint-Sauveur de Rennes, chanoine de la cathédrale Saint-Pierre, puis vicaire général à Orléans. Il sera évêque de Metz lors de l’annexion de l’Alsace et de la Lorraine à l’Allemagne après la défaite française en 1871. Élu député allemand, il refusa de siéger au Reichstag, étant attaché à son pays d’origine.
Pour rappel, l’ancienne école de médecine de pharmacie (construction de 1897 à 1899) se situait à l’angle du boulevard Laënnec et de la rue Dupont des Loges. Elle fut édifiée par le célèbre architecte Emmanuel Le Ray. Après avoir été endommagée lors du bombardement de 1944, la faculté déménagea en 1968 pour rejoindre le nouveau campus de Villejean. Les lieux sont désormais occupés par plusieurs services de la ville. Pour en savoir plus sur le bâtiment.