A deux pas de Cesson, le quartier de Baud-Chardonnet abrite de nouveaux immeubles, des commerces, des jardins ou des promenades. Mais à deux pas de ces édifices flambants neufs, il est un beau et vieux manoir tout bonnement oublié. Pourtant en 2013, dans les colonnes du journal local Ouest-France, les responsables de la ville soutenaient mordicus leur engagement en faveur de ce patrimoine rennais. « D’autres restaurations d’éléments patrimoniaux sont aujourd’hui à l’étude. Plusieurs éléments du patrimoine industriel actuellement en friche, comme le château d’eau et le manoir de Baud, seront restaurés pour préserver la mémoire ouvrière et industrielle de la plaine de Baud », soulignaient les responsables de la Ville de Rennes. Sept ans plus tard, le bâtiment tombe en ruines sous les yeux des nombreux automobilistes se rendant à la déchetterie toute proche. Sept ans plus tard, rien n’est encore décidé par nos édiles et nos autorités rennaises. Interrogé par nos soins, Territoires Rennes (bras armé de la métropole spécialisé dans la conduite de « projets de développement et de renouvellement urbains »), n’a même pas daigné nous répondre. Pourtant, ce manoir est un monument de notre patrimoine rennais et mériterait bien des égards. « Le manoir de Baud (ou de Boon, de Born) et la maison noble du Petit Baud qui se trouvait à côté, appartiennent au Moyen Âge à l’abbaye de Saint-Melaine », explique le site Wiki-Rennes. Il est ensuite passé de main en main au sein de la noblesse rennaise jusqu’à Mathurin de Raguenel en 1844. La propriété appartient ensuite à M. Clément en 1891, puis à la famille rennaise Jacquart pendant la période où est créée la zone industrielle. » Le manoir a hébergé dans les années 1950, un centre de formation accélérée. En 2016, il était la propriété de la famille Lorans. Mais soyons rassuré, la ville de Rennes a promis de s’occuper du patrimoine lors des dernières élections municipales…
