Rennes Métropole propose de transformer la route du Meuble en un « espace mieux maîtrisé alternant des zones paysagères, urbaines, d’habitat, d’activités et des espaces commerciaux. » Elle vise à introduire plus de « mixité urbaine en améliorant leur accessibilité et en les ouvrant sur la campagne voisine ». Sur ce site, divers enjeux se dégagent : la reconstruction de l’espace commercial, la poursuite de l’extension de la ville, l’organisation des déplacements autour de la RD 637, l’accompagnement paysager…
A la sortie de Rennes, la route du Meuble est implantée depuis années sur plusieurs territoires (Montgermont, Saint-Grégoire, La Chapelle-des-Fougeretz, Melesse et La Mézière). Elle comprend pas moins de 162 enseignes. Elle est un pôle commercial majeur dans l’équipement de la maison (chiffre d’affaires : 200 millions d’euros). Mais depuis l’adoption du plan local d’urbanisme, les commerçants sont inquiets, voire très inquiets. Ils craignent la disparition de certains commerces, la profonde mutation de la route vers de l’habitat et un transfert des commerces vers Cap Malo au Nord et la ZI Nord au Sud.
A Montgermont, la construction d’immeuble d’habitation en bordure d’une voie départementale engendrant un flux important de véhicules ne suffit pas à établir une erreur manifeste d’appréciation.
Par une requête, l’association de la route du Meuble et des Loisirs demandait l’annulation de la délibération approuvant le plan local d’urbanisme intercommunal (PLUI). Elle n’a pas obtenu satisfaction devant le tribunal administratif de Rennes. Aucun des éléments soulevés par les commerçants n’a retenu l’attention des magistrats dans un jugement aujourd’hui rendu public et pris le 5 juillet dernier.
Les juges ont écarté l’insuffisance d’information des élus communautaires, l’insuffisance du rapport de présentation ainsi que l’erreur sur la surface commerciale (130 000 mètres carrés et pas de 56 500 mètres carrés). Mais pas seulement…ils n’ont pas estimé incohérent l’opération d’aménagement prévu par rapport au schéma de cohérence territoriale de Rennes et bien d’autres éléments plus techniques. L’association devra verser à Rennes Métropole une somme de 1500 euros à Rennes Métropole au titre des frais de procédure. Pour en savoir plus : c’est ici.