Elle est l’une des seules élues à être partie dans l’est de l’Europe pour aider les réfugiés ukrainiens. « Cela m’a paru comme une évidence de m’y rendre », estime Isabelle Ozoux, maire de Bréteil, petite localité, près de Montfort-sur-Meu. Avec le président de son comité de jumelage Bréteil-Kwilcz (Pologne) et un jeune chef d’entreprise polonais, Mateusz Krajewski, elle a effectué de longues heures en camion ! « Nous sommes partis mercredi soir à 19 h et nous sommes arrivés vers 10 h en Pologne, lieu de notre destination », confie-t-elle.
Là-bas, les Polonais ont reçu à bras ouverts Isabelle Ozoux et ses deux compagnons de voyage. « Ils ont un vrai sens de l’accueil, » assure-t-elle. Au centre culturel de la ville polonaise, elle et ses amis ont remis jeudi midi des vêtements chauds, des produits d’hygiène, du lait pour bébé, de l’approvisionnement alimentaire… « Une partie de notre cargaison (des couvertures) est partie à Poznan où logent de nombreux réfugiés. Les denrées alimentaires sont restées à Kwilcz pour aider d’autres Ukrainiens. C’est très impressionnant d’observer comment le réseau d’entraide fonctionne en Pologne. »
Nous avons croisé une Polonaise qui héberge quatre enfants ukrainiens ! Je l’ai vue pleurer en parlant de leur histoire. »
Dans la commune jumelée, Isabelle Ozoux a rendu visite à de nombreux Ukrainiens accueillis dans un centre de vacances « Olandia ». « Les réfugiés (150 présents) y restent le temps de se ressourcer, avant de repartir vers des points de chute et de la famille dans toute l’Europe. Ils sont très repliés sur eux-mêmes. Ils consultent beaucoup leur téléphone. On a l’impression qu’ils ne savent pas où ils sont ! Les enfants reçoivent déjà des cours de polonais pour leur faire penser à autre chose ! »
En revenant de ce pays, l’élue ne cache pas son émotion. « Il faut se retrouver face à des évènements terribles comme celui-ci pour se mobiliser. C’est dommage que la solidarité existe simplement dans ces moments-là. » À Bréteil, la maire va poursuivre son engagement. « De nombreuses familles se sont déjà manifestées pour recevoir des victimes de ce conflit. » Isabelle Ozoux est repartie de Pologne, ce dimanche, à 4 heures du matin vers sa commune où l’attendaient ses administrés pour bien d’autres missions.