Benjamin Bourigeaud, le titi rennais, fêtait son 300e match en rouge et noir, ce 17 mars, à l’occasion de l’affrontement entre Rennes et Marseille. Avant le début de la rencontre, l’idole du Kop, le ch’ti breton et l’un des plus grands milieux de terrain rennais, a été salué par les applaudissements. À la 14e minute, il a eu le droit à une ovation en référence à son numéro (comme celui de Johan Cruyff).
À la 78e minute, il gagnait l’amour d’un stade, après son penalty réussi contre un Paul Lopez. Dix minutes plus tard, il s’en allait sur le banc sous les vivats, laissant sa place à Djaoui Cissé. Enfin, à la fin de la rencontre, il revenait pour le clapping devant le Kop. Dans ses yeux, l’émotion était là, infiniment là. Elle emplissait de joie un homme qui, de l’avis de tous, méritait bien cela.
Depuis quelques années, Benjamin respire la gagne, l’investissement, le plaisir de jouer, la détermination inébranlable. Depuis quelques années, il fait lever le Roazhon park. Benjamin Bourigeaud est devenu la star rennaise. Il donne envie de revenir au stade. Il a amadoué le cœur des Bretons et des autres. Il émeut ceux qui tous les samedis soirs espèrent une victoire rennaise.
À travers ses exploits, le footballeur a tissé ses rêves de cuir et de gloire et s’inscrit dans la lignée des grands footballeurs. Sur la toile verte de la pelouse, il est le maestro des artistes aux crampons. Il a porté la flamme en rouge et noir, au sommet. Ce joueur mériterait une sélection en équipe de France, une statue devant chez Marco, une rue dans la capitale bretonne. Prouff, Kéruzoré, Pokou, Loncle, Boudet, Gourcuff, n’ont qu’à bien se tenir.