En deux jours, la ville de Rennes a connu deux évènements majeurs : une fusillade dans le quartier de Maurepas avec intrusion des délinquants dans une école et des excès de violence en marge d’une manifestation. Contre ces dérives vécues par les Rennais, la municipalité est restée silencieuse. « On ne fait pas d’agitation », explique un proche de la métropole. « On travaille ! »
Contre ces violences, Rennes à droite choisit une autre démarche. Il vient d’écrire au ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau. « Je souhaite attirer votre attention sur l’explosion de l’insécurité qui sévit dans nos grandes villes », a confié Thomas Rousseau, référent départemental des républicains. « Dans la capitale bretonne, notamment, la droite alerte depuis plusieurs années la majorité municipale qui semble regarder ailleurs. Rennes dépasse maintenant l’insécurité de Nantes et se rapproche d’une situation similaire à celle de Grenoble . Les Rennais ne vivent pas dans un sentiment d’insécurité, mais dans une insécurité réelle, constatée dans tous les quartiers de la ville. »
Représentant de la droite, Thomas Rousseau appuie ses dires sur des chiffres. « Les statistiques publiées par votre ministère l’attestent. En 7 ans, les coups et blessures ont augmenté de 30 %, le nombre d’agressions sexuelles a bondi de +128 % sur la même période, et les vols avec violences de +23 % en 1 an. Depuis la rentrée, les Rennais sont confrontés à des tirs à l’arme de guerre ou des attaques au couteau et presque quotidiennement. Le trafic de drogue mine nos quartiers qui deviennent pour certains des zones de non-droits : chaque jour, nous croisons des Rennais qui craignent de regagner leur domicile. »
Pour éviter cet engrenage, Rennes à droite appelle le Gouvernement à prendre plusieurs mesures nécessaires : doublement des effectifs de polices, armement de leurs collègues municipaux, triplement du nombre de caméras installées, dont le ratio est inférieur à celui d’Angers ! « Nous sommes convaincus de l’efficacité de ces dispositifs pragmatiques pour ramener la paix sociale. Les villes qui ont mis en place ces mesures ont obtenu de nettes améliorations, comme le montre le dernier classement des municipalités les plus sûres de France, publié début septembre 2024. »