Les partisans rennais de Raphaël Glucksmann veulent surfer sur le bon score de leur leader, lors des dernières élections européennes. Représentants de Place publique (PP) dans le département, Raymond Paulet et Béatrice Lebossé lancent des rencontres-débats, ouverts à la population brétilienne et rennaise. Ce jeudi 10 octobre, ils convient Honoré Puil, vice-président de Rennes Métropole en charge de l’habitat-logement, et Maxime Le Trionnaire, président du Conseil de l’Ordre des architectes de Bretagne, au café Le Mod-Koz. Le thème de la rencontre sera le suivant Crise du logement, au pied du mur ? «Notre idée est de proposer une réunion mensuelle, ouverte à toutes et tous, autour d’un sujet d’actualité », reconnaît Raymond Paulet. « Notre objectif est d’encourager le débat, la discussion et la confrontation des pensées. Nous nous inscrivons dans la tradition des universités populaires. »
Un cercle de réflexion dans un souci de justice sociale
Dès à présent, Place publique ambitionne de devenir une alternative crédible à la gauche rennaise. Loin des extrêmes de l’ultragauche, le mouvement souhaite construire un avenir politique différent pour Rennes et sa région. « Notre courant, c’est une gauche réformatrice et redistributive. À PP, nous préférons les petits matins au grand soir ! Autrement dit, nous représentons une gauche sociale-démocrate, écologiste, pro-européenne, laïque et humaniste. Nous portons cet impératif de justice sociale et de transition environnementale. » Pour y arriver, le militant mise sur une méthode claire. « Il faut formuler des propositions, fédérer autour d’elles. Il faut discuter, composer avec tous. La nuance n’a jamais été une faiblesse, et le compromis une compromission. C’est au contraire un rapprochement. » Mais la conciliation n’exclura pas l’ambition. « Nous sommes à un moment charnière dans notre courant. Nous voulons passer d’un mouvement à un parti pour participer à la vie politique nationale. »
Au-delà des Insoumis et d’un PS à la peine, Place Publique souhaite une autre gauche. « Des déçus du Mélenchonisme et du Macronisme nous ont rejoints, espérant trouver chez nous un souffle nouveau. Impérativement, nous redonnerons de la force à la social-démocratie, à la gauche de Mendès-France et de Rocard. » En attendant le congrès national de fin de l’année, PP entend poursuivre le combat amorcé, lors des Européennes. « Nous serons dans le refus du dogme et le rejet du sectarisme. Car comme le disait Albert Camus, nous ne voulons pas étouffer parmi les gens qui pensent avoir raison. » Pour l’heure, difficile toutefois de savoir si les partisans de Glucksmann ont l’intention de se présenter aux prochaines municipales et législatives. « On travaille », explique Raymond Paulet. Place publique 35 compte deux cents adhérents. Deux référents départementaux : Béatrice Lebossé et Raymond Paulet. Pour en savoir plus.