Le Rennais Pierre-Yves et son fils âgé de 13 ans sont partis en vacances à La Teste-de-Buch (Gironde), dans un camping. Installés dans un mobil-home, ils vivent un moment sympa. Mais hier soir, branle-bas de combat ! Les feux de forêt ne sont plus très loin de leur lieu de villégiature. « Vers 23 heures, j’ai commencé à m’inquiéter au moment où j’ai vu les animateurs et le personnel avec des gilets jaunes. Ils ne les avaient pas enfilés pour se faire plaisir », explique-t-il. « Mon fils et moi-même, nous avons regroupé nos affaires. »
Quelques minutes plus tard, à minuit quinze, le Breton entend des sirènes. Mais fausse alerte… sauf que vers minuit cinquante, on leur demande de quitter rapidement les lieux. Direction le parking de la Hume, situé à vingt minutes de là. « Arrivés là-bas, nous étions une centaine de campeurs, livrés à nous-même avec des enfants, » se souvient-il. Durant trois heures de temps, les «naufragés» restent à attendre les ordres. « À trois heures du matin, une personne a réussi à joindre par téléphone le vigile du camping qui nous a dit de revenir. »
À cinq heures, tout le monde dormait enfin. Mais depuis, Pierre-Yves s’interroge sur cette évacuation. « Nous ne savons pas encore pourquoi nous nous sommes retrouvés dehors, en pleine nuit. D’après nos infos, la directrice a pris sa décision, après un message lu sur la page Facebook de la mairie de la Teste. C’est aberrant ce qui s’est passé. À partir du moment où la direction envoie ses clients dans un parking en pleine nuit, elle devait s’assurer d’un accueil. » En attendant, le Rennais espère profiter du bassin d’Arcachon, sans la dune du Pilat et de nombreuses plages aujourd’hui interdites.