Après l’attentat de Nice et l’assassinat de Samuel Paty, le Gouvernement veut déployer les grands moyens contre le terrorisme. « Nous ne sommes pas dans une simple démonstration de force, nous sommes sur le déploiement d’un dispositif pour protéger les gens », explique le commissaire, Christian Ghirlanda, commandant de police et directeur adjoint des Compagnies républicaines de Sécurité Ouest.
Rappelés hier en urgence, les hommes de la compagnie CRS 9 de Saint-Jacques de la Lande n’assumeront pas une action ponctuelle. Ils protégeront tous les édifices cultuels sur la ville de Rennes : une synagogue, cinq mosquées et bien sûr une quarantaine d’églises. « Nous ne resterons pas statiques », ajoute-t-il. « Nous passerons devant tous les bâtiments. En se déplaçant, nous voulons rendre les secteurs un peu moins surs pour ceux qui veulent faire des actions. Nous voulons être le moins repérable possible. »
Des tireurs de précision
Face aux terroristes, les CRS ont déployé une « capacité » humaine particulière. « Des effectifs possèdent des compétences très spéciales. Nous disposons de tireurs de précision et de secouristes capables de porter secours sous le feu. En cas d’attaques, notre objectif sera de neutraliser les individus mais pas de les tuer. »En complément de ce dispositif, les fonctionnaires du commissariat de Rennes passeront lors de leurs patrouilles devant les édifices religieux et resteront vigilants. « Ils seront également présents, lors des offices. Ce dimanche, à la cathédrale, un véhicule de police assurera la sécurité à l’entrée et à la sortie des fidèles », convient Nathalie Frèche, commissaire de police. « A cela s’ajoutent la sécurisation des cimetières et des passages réguliers devant tous les édifices. »
L’info complémentaire : les militaires sentinelles sont aussi présents sur les lieux de culte et sur les lieux stratégiques.
