Après l’appel de Solidaires 35, un mouvement de grève s’est tenu le 4 avril au lycée Bréquigny, rassemblant enseignants, parents d’élèves et lycéens. « Nous dénonçons depuis plusieurs mois la baisse de moyens sans précédent que nous subissons pour la prochaine rentrée scolaire. Le 21 mars, nous avons été reçus en audience par les services départementaux de l’éducation nationale ; mais cette rencontre n’a donné lieu qu’à des promesses », explique Fabienne Portanguen, représentante du syndicat Solidaires 35.
À écouter les grévistes, la suppression de 88 heures d’enseignement hebdomadaire menacerait sérieusement l’organisation et la qualité de l’éducation au lycée. Cette diminution des ressources entraînerait notamment une augmentation des effectifs par classe, et une réduction de l’offre dans les sections artistiques, pourtant très sollicitées. « Notre Dotation globale horaire actuelle n’est déjà pas suffisante», précise la syndicaliste.
La rentrée serait des plus préoccupantes avec des classes pouvant atteindre 35 à 36 élèves. « C’est incompatible avec les impératifs pédagogiques essentiels de différenciation, d’inclusion, et de participation active de tous les lycéens. Nous refusons une telle dégradation des conditions de travail et d’étude. Cette décision est inacceptable dans la mesure où notre établissement est le lycée avec l’Indice de Position sociale le plus faible de Rennes. »
Devant cette situation, les grévistes revendiquent une augmentation des ressources humaines. Ils soulignent l’importance de la diversité de l’offre de formation, qui contribue à une mixité enrichissante, notamment à travers les parcours doubles en sport et en art. « Nous réclamons les moyens nécessaires pour assurer une rentrée de qualité et des procédures d’orientation flexibles, permettant à chaque élève de suivre le chemin qui correspond à ses aspirations », conclut Fabienne Portanguen.
