Né en 2016, le mouvement rennais extrême, Défense collective, plus connu sous le nom de DefCo, a été dissous ce mercredi 3 avril, conformément aux instructions du Président de la République. « Nous ne laisserons pas les groupuscules radicaux, qu’ils soient d’ultra gauche ou d’ultra droite, semer la haine dans notre pays », a expliqué hier le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin sur le réseau X.
À l’annonce de cette nouvelle, des membres actifs de DefCo ont appelé à la résistance contre cette dissolution. Face au risque de rassemblement, le préfet d’Ille-et-Vilaine a interdit une première manifestation, le 3 avril, puis une seconde, le 4 avril. Ce mercredi, personne n’était présent dans le centre-ville, contrairement aux craintes des autorités. Mais ce soir, place Sainte-Anne, vers 19 h, environ 80 personnes (selon la préfecture) étaient rassemblées, en dépit des restrictions.
Déjà sur les lieux, ce jeudi, les forces de l’ordre (en nombre) ont procédé à deux interpellations et ont pris des mains une banderole. Elles ont ensuite repoussé les militants de l’ultragauche vers la rue de Saint-Malo, les prairies Saint-Martin et le boulevard de Verdun. À 19 h 35, la préfecture annonçait la troisième interpellation pour participation à une manifestation interdite.
À 20 h, à hauteur du boulevard de Verdun, les policiers ont contrôlé les identités d’une trentaine de personnes et arrêté deux nouveaux individus. À 20 h 25, ce sont en tout vingt-six ultras qui ont été conduits au poste de police pour vérification et qui seront verbalisés pour participation à une manifestation interdite par arrêté préfectoral. À cette heure, aucune dégradation n’a été signalée. Mais les autorités craignent des débordements plus tard, dans la soirée.
Dernière minute : interpellés place Sainte-Anne à 21 h, cinq individus supplémentaires ont été menés au commissariat. Photos : JPP.