Lundi 12 avril 2021, il est 7h30, Axel Poirier, employé au bureau de tabac des Horizons ouvre le magasin. Sa journée commence toutes les autres. Mais cette matinée du 12 avril, le jeune homme ne veut pas l’oublier de sitôt. « Il devait être 7h34 », se remémore-t-il. « Un monsieur est arrivé devant moi avec une cagoule probablement faite maison avec deux trous dedans. Vêtu exclusivement de noir avec une capuche, des gants et des bottes, il tenait un sac dans sa main. »
Sur le coup, j’ai cru qu’il saluait le sans-abri se trouvant devant le bureau de tabac. J’ai appris plus tard qu’il lui avait fait signe de se taire », explique Axel.
Devant son braqueur, Axel reste sans réaction. « Mon cerveau était comme bloqué. Je ne comprenais pas ce qui m’arrivait ! Je suis même allé derrière le comptoir pour le servir et faire mon métier tout simplement ! » Mais l’homme devient insistant, vraiment. « Il a continué à tendre un sac en plastique blanc de supermarché. Je ne réagissais pas et cela l’a énervé, il a sorti un flingue. C’était un vieux revolver qui aurait pu être celui des soldats de la Seconde Guerre mondiale, tout en métal bien lourd et très long », précise le jeune homme.
En pointant son pistolet, le braqueur demande de l’argent. « Sa voix était cassée, très rauque » se souvient Axel. Face à la menace, le buraliste est obligé de s’exécuter. « J’ai ouvert la caisse et pris tous les billets. » Pendant ce temps-là, le braqueur reste de l’autre côté du comptoir. « Il tapait avec son arme pour que j’accélère le mouvement. Il s’est même penché pour récupérer un billet coincé et il est parti aussitôt », explique Axel.
Après avoir commis son méfait, le braqueur a traversé la dalle des Horizons « en marchant tranquillement ». Mais « arrivé vers la place des Lices » il a commencé à courir pour s’enfuir loin de son braquage. Depuis, l’employé a porté plainte et le bureau de tabac est resté fermé toute la journée. Aux policiers, il a donné une description du braqueur âgé entre 35 et 40 ans. Une enquête est en cours.
Info supplémentaire : Axel travaille dans ce bureau de tabac depuis moins d’un mois, il est encore en période d’essai et ironise sur la situation. « C’était peut-être un test pour voir si je suis capable de garder mon calme en toutes circonstances ! »
