Depuis quelques semaines, un nouveau campement est installé dans le parc des Gayeulles, loin des yeux des riverains et des Rennais. Il abrite sous des tentes, dans des conditions précaires et souvent difficiles, près de 82 personnes. Sous les arbres, nombreux sont les enfants (une trentaine). Ils vivent sans électricité, sans eau, parfois sous la chaleur. Certains sont malades et tous n’ont pas la chance d’être en centres de loisirs (comme tous les petits Rennais).
Quand Maia racontera sa naissance à Elena, comment lui expliquera-t-elle qu’elle était alors dans un campement rudimentaire ? » s’interroge le collectif.
Dans ce terrible drame, la naissance d’Elena aurait pu rendre heureux sa mère géorgienne (Maïa), son père et sa fratrie. Dans d’autres temps, elle aurait égayé la communauté de migrants. Que nenni ! La précarité est encore trop présente, dans toutes les têtes. Elle gangrène les âmes. Elle interdit tout espoir. Seule consolation, la maman et l’enfant se portent bien.
Après sa sortie de Centre d’accueil des demandeurs d’asile, la famille aurait toutefois souhaité un autre avenir pour leur petite. «Elle a attendu jusqu’au bout une place au 115, malheureusement, non. Une mère enceinte de 8,5 mois n’est sans doute pas assez vulnérable ! », dénonce le collectif. Qu’en sera-t-il en revanche à la sortie de l’hôpital de la maman et de son bébé ? Les bénévoles espèrent de meilleures conditions pour les Georgiens, notamment à travers un référé administratif. Pour aller plus loin : le post de Camille du collectif Elèves protégés de Rennes et le blog de Médiapart.