Le quai Lamenais tire son nom de Félicité de Lamennais, célèbre, philosophe et Malouin. « Il s’appelait jusqu’en 1888, quai de Nemours, en souvenir du passage du duc de Nemours, à Rennes, en 1843 », écrit Paul Banéat, dans le Vieux Rennes. Toujours selon l’historien, l’ancien cours de la Vilaine, après avoir passé sous le palais du commerce, remontait vers le nord-ouest et coupait diagonalement le quai, sous son numéro cinq. « À partir de ce point, le quai actuel se trouve presque constamment sur l’antique lit de la rivière », ajoute Paul Banéat.
Une écluse fut construite vers 1610 pour faciliter l’édification du Pont Neuf (place de la République) par l’apport des matériaux. »
Le quai Lamennais rencontrait dans l’axe de la rue d’Argentré, le pont de la Poissonnerie où, près de ce pont était située la maison Saint-Julien. Tout son long, stationnaient, à la fin du 19e siècle, quatre grands bateaux-lavoirs et deux escaliers doubles donnaient la possibilité d’accéder au fleuve. Depuis, en 1962, la couverture de la Vilaine a permis de créer un parking (qui sera peut-être démoli).
Le quai Lamennais abrite plusieurs beaux immeubles. Au n° 11, à l’angle de la rue Jean Denis Lanjuinais se trouve la demeure de Farcy construit en 1852, dans un style néo-Renaissance par l’architecte Jacques Mellet. Certains furent des établissements hôteliers à la fin du 19e siècle, tel l’hôtel Moderne aux 17 et 19 qui faisait l’objet d’une publicité dans le guide Joanne 1899-1900 », écrit le site WikiRennes.
De premier ordre, cet ouvrage le recommandait aux familles par son grand confort et son organisation tout à fait contemporaines […]. « Au 17, lui succédèrent les Salons Gaze, restaurateur-traiteur, qui hébergèrent dans la première moitié du 20e siècle nombre de réceptions du monde rennais », explique le site WikiRennes. Aujourd’hui, le quai Lamennais accueille le BDS, des agences immobilières, l’Uzine, le Caneton (https://www.rennes-infos-autrement.fr/le-caneton-le-bistrot-du-coin/).