Les faits avaient été commis, à Rennes. Âgé de 21 ans, le jeune homme était accusé de viol conjugal à l’égard de son ex-compagne. Il comparaissait devant la Cour criminelle départementale (sans jury populaire), les 25 et 26 mai 2023 où il a été condamné à sept ans d’emprisonnement et à trois ans de suivi judiciaire.
Le 24 juillet 2017, le Rennais avait commis des violences au domicile de son ex-concubine. Un jour plus tard, il l’avait frappé à nouveau et l’avait violée. Malgré un contrôle judiciaire, il avait réitéré les faits entre le 1er septembre et le 31 octobre 2017, toujours chez elle.
À l’audience, Marie Blandin, l’avocate de la victime a présenté toute la particularité de la dépendance affective et du comportement de l’agresseur. « Longtemps, la jeune femme a été coupée de tout soutien familial. Il y a eu un vrai contrôle de sa vie, de ses relations et de son quotidien. Elle n’avait plus de moyens pour pouvoir partir. »
Avant le procès, l’avocate avait reproché l’absence d’accompagnement de sa cliente. « Si elle avait été assistée dès le départ, on aurait peut-être évité les deux viols suivants. Au moment du dépôt de plainte, il aurait fallu faire le nécessaire beaucoup plus rapidement pour nommer un conseil et des associations. Seule face à l’emprise de son persécuteur, elle était quand même très, très vulnérable. »