Le 9 avril dernier, une altercation éclate dans les jardins du Palais-Bourbon entre des collaborateurs de La France insoumise et des membres de Frontières, une publication d’extrême droite. Lors de cet évènement, on voit la députée socialiste rennaise, Claudia Rouaux, repousser verbalement une journaliste de ce journal, lui lançant un sonore « Bien, dégage alors ! » Interrogée par la suite, Claudia Rouaux affirmait avoir « réagi à des provocations », tout en niant toute forme d’agression. Depuis cette affaire, plusieurs élues de gauche sont la cible d’un harcèlement massif en ligne. Claudia Rouaux a même été visée par des menaces de mort, jugées suffisamment sérieuses pour qu’elle soit placée sous protection fonctionnelle (selon la dernière édition du Canard enchaîné). Ce dispositif légal permet à un élu de bénéficier d’un soutien de l’État en cas d’attaque ou de mise en cause liée à ses fonctions. Cela peut se traduire par une aide juridique (prise en charge des frais d’avocat), un soutien moral, et parfois des mesures de sécurité renforcées. A l’assemblée nationale, cet échange vif est intervenu après la publication par Frontières d’un dossier intitulé « LFI, le parti de l’étranger », qui visait directement plusieurs collaborateurs parlementaires de la France insoumise (voir notre article : https://www.rennes-infos-autrement.fr/quand-une-deputee-joue-du-coude-a-lassemblee-nationale/).