« A douze ans, on court après un cerf-volant. Puis, on court après son âme d’enfant », écrivait l’humoriste Francis Blanche. Dimanche, Au stade de la Bellangerais, ils étaient beaucoup à courir après un moment de liberté, dans cette période orwellienne où l’on demande à tous d’être masqués contre un virus.
A l’invitation des Tombées de la Nuit, ils ont eu de la chance de disposer d’un peu de vent pour faire voler les cerfs-volants de Victor Guérithault (designer rennais et créateur du kitelab) et leurs propres engins. A ce grand jeu-là, certains ont porté haut leur orgueil dans le ciel rennais. D’autres ont eu plus de mal à soulever les formes géométriques dans les nuages.
Mais il y avait de la volonté pour élancer leurs couleurs dans le firmament. Il y avait quelques cris pour encourager leur vol et quelques pleurs en cas de chutes intempestives. On avait l’impression d’être sur une plage « verte » du Touquet ou encore sur une place de Pékin au milieu de petits Chinois courant derrière leurs trésors de vent. C’était un dimanche au temps du Covid-19.