Dominique A a appris la mort de Philippe Pascal le chanteur de Marquis de Sade par un SMS : un message brutal envoyé par un ami alors qu’il était affairé dans sa cuisine ! Cherchant d’abord un démenti sur la toile, il est obligé de se faire à l’idée. Quelques jours plus tôt, il avait reçu un coup de téléphone de la femme du chanteur rennais, Claire : elle lui expliquait que son compagnon travaillait sur les textes du troisième album de son groupe et avait peut-être besoin de lui. Mais leur collaboration ne se fit jamais ! Son alter-ego musical se suicida quelques jours plus tard.
Quelques mois après la mort de l’icône rennaise, Dominique A livre un récit sobre de leurs rencontres souvent manquées. Il raconte leurs deux destins croisés dans deux villes voisines, Rennes et Nantes. Bien au-delà, il rend hommage à Philippe Pascal. « Sa voix chantait une éclaircie à venir, une aspiration au recueillement et même la grande affaire, l’amour. Elle témoignait à elle seule de l’excellence de ce qui se produisait à Rennes. »
Au fil des pages, Dominique A est dans l’allégeance, le respect envers le chanteur de Marquis de Sade. Il marche sur ses pas et entend toujours sa voix dans les bars et sur les pavés de la rue Saint-Michel. « Il était et sera toujours pour moi, Philippe Pascal, le chanteur, et plus encore un modèle », avoue-t-il. Fleurs plantées par Philippe, Dominique Ané, aux éditions Médiapop, au prix de 10 euros.
La phrase du jour : « Il est troublant de se dire que les deux voix les plus emblématiques de Rennes celles qui en avaient redéfini les contours à l’extérieur, étaient celles de deux enfants déracinés ayant tous deux fui l’Algérie où ils étaient nés la même année en 1956 Étienne Daho originaires d’Oran et Philippe Pascal de Sidi-Bel-Abbès. »