Dans le quartier sud Gare, La Maison des Ateliers (Ehpad) accueillant jusqu’à 75 résidants est ouverte depuis à peine 10 ans. Elle est aujourd’hui sérieusement atteinte par la Covid. « La situation évolue de jour en jour », convient Henri Masches, le directeur général de l’association Isatis Association, en charge de la gestion de cet Ehpad. « Nous n’avons pas été victimes de la pandémie, ni au printemps, ni à l’automne 2020. On s’en réjouissait. Malheureusement, notre établissement vient d’être touché brutalement la semaine passée, alors qu’une première vaccination y avait eu lieu le 19 janvier. Elle avait concerné une très grande partie des résidants qui le souhaitaient. Environ 90 % avaient reçu une première injection. »
Dès les premières suspicions, la directrice de l’établissement Isabelle Bourgouin a fait tester l’ensemble des résidants et des salariés. « Il est apparu des chiffres élevés ! », reconnaît le directeur général. « Vingt-neuf personnes âgées ont été testées positives et environ 10 employés, la semaine passée. Aujourd’hui, nous en sommes à 48 résidants atteints par le virus (deux décès) dont au moins cinq ont été hospitalisés. Environ 16 personnels ont également été touchés. Certains ont commencé à revenir dans leur service et d’autres devraient retourner lundi sur leur lieu de travail. Il nous manque encore 14 collaborateurs. »
Les tests ont révélé le variant anglais », explique le directeur. « Ce virus est très contagieux, ce qui explique le grand nombre de personnes touchées. Notre espoir, c’est que la première injonction vaccinale protège nos résidants des formes les plus graves. »
Depuis quelques jours, la priorité dans l’établissement est de disposer d’un effectif au complet pour prendre en charge nos aînés. « La directrice a renforcé l’équipe de nuit avec l’appui d’une infirmière de l’HAD (hospitalisation à domicile). » Depuis l’apparition de la maladie, chaque résidant (malade ou non) est obligé de rester dans sa chambre. « Nous leur apportons les repas et les soins dans leur pièce de vie !, ajoute le directeur. L’association Isatis gère une vingtaine d’établissements en France seulement trois ont été touchés jusqu’à présent par le virus.
La bonne action : « Quelques proches ont pu venir quand même voir des malades en fin de vie », explique le directeur. « Un animateur « skype » a organisé des visios entre nos résidants et leurs familles. »