Lors d’une conférence de presse, ce 4 septembre 2024, en préfecture de Rennes, le préfet Philippe Gustin a dressé un constat préoccupant sur les « trop nombreux » drames survenus sur les routes, ces derniers mois. « La situation est catastrophique », a-t-il déclaré. Avec 30 décès contre 24 l’an passé, il tire la sonnette d’alarme. « Nous avons moins de blessés (-13 %), mais davantage de morts, malgré une diminution du nombre d’accidents », a-t-il ajouté.
Face à cette situation dramatique, Phillippe Gustin a décidé de revoir les barèmes de sanctions pour divers délits routiers commis par les automobilistes, comme le permettent les textes. « En Ille-et-Vilaine, nous étions plus laxistes que dans d’autres départements. La durée de suspension du permis a été augmentée pour des infractions telles que la consommation de stupéfiants ou les excès de vitesse au volant », a-t-il précisé.
Mais au-delà de ces mesures, le préfet s’inquiète tout particulièrement de la mortalité des passants. « À Rennes, cinq des victimes sont des piétons », a-t-il martelé. « Nous avons un vrai problème de partage de la voie publique entre les différents acteurs. » Pointés du doigt, les adeptes de la mobilité douce, tels que les cyclistes et utilisateurs de trottinettes, ne sont pas épargnés par ses critiques. « Ils ont parfois le sentiment d’être au-dessus des lois », a-t-il souligné. « Récemment, un simple contrôle à proximité de la préfecture, sur les quais, avait permis de constater de nombreuses incivilités parmi les usagers des deux roues. Il suffisait de se baisser pour dresser des PV ! »
Pour faire face à ces pratiques, le préfet prévoit de renforcer les sanctions tout en intensifiant les actions de sensibilisation dans les écoles. « C’est un chantier de grande envergure et une question complexe », a-t-il conclu. Pour rappel, un accident entre une trottinette et une passante a eu lieu dans les rues de Rennes. Il avait provoqué le décès d’une piétonne, connue et reconnue dans le milieu culturel (voir notre article).
