Que s’est-il passé lors du week-end d’intégration des étudiants en STAPS (éducation physique) et lors des défis du trophée des cons ? Sur la page Facebook Renny Roazhon Staps, on y voyait, il y a encore quelques heures, une guirlande de soutifs affichée par un jeune homme, un étudiant hilare boire de l’eau de toilettes, une jeune femme se brosser avec une balayette de WC, une étudiante se baigner dans une fontaine et une autre faire du pôle dance dans le métro !
Immédiatement, ces photos et vidéos ont provoqué un tollé chez certains internautes. « C’est scandaleux », affirmait l’un. « Nous dénonçons et condamnons le déroulement d’un tel évènement », expliquaient Mathias Goasmat, président de l’Association nationale des étudiants en Staps et Anna Prado de Oliveira, président de la Fédération des associations de Haute-Bretagne dans un communiqué. « De nombreuses photos et vidéos laissent percevoir un bizutage sexiste délétère. Nous nous insurgeons contre ces agissements qui auraient pu contraindre des étudiants à réaliser des actions dégradantes d’un point de vue moral, physique et psychique. Nous ne pouvons que condamner une fois de plus ce bizutage ayant malheureusement eu lieu lors de cet évènement d’intégration. L’entrée dans l’enseignement supérieur doit être un moment fort pour les étudiants, un moment d’ouverture et d’échanges. »
« ll est où le problème ? », répond Fabien, un des étudiants participants sur les réseaux sociaux. « Chacun (si l’envie lui prenait) a participé volontairement. » Même son de cloche chez Dylan. « Je trouve ça quand même fou que des étudiants qui ne sont pas en Staps et qui n’étaient pas au week-end sachent soi-disant mieux que nous… C’est quand même incroyable ! Ces gens sont devins quoi ! Je soutiens le bureau des élèves et leurs membres, qui j’espère seront réintégrés dans leurs fonctions le plus rapidement possible ! »
A l’annonce de cette nouvelle, la présidence de l’Université Rennes 2 a condamné fermement ces pratiques interdites par loi et en totale contradiction avec ses valeurs et ses missions de service public. Elle a décidé d’alerter le procureur de la République et d’engager une enquête interne afin d’identifier les responsabilités et de lancer les procédures disciplinaires appropriées. Dans l’immédiat, l’établissement engage une procédure de résiliation de l’agrément de l’association concernée et suspend ses activités sur l’ensemble des campus.