Chez Stellantis, les bénéfices atteignent 18,6 milliards d’euros (en hausse de 11 %) et le chiffre d’affaires progresse de 6 % pour 189,5 milliards d’euros. « Mais le partage des richesses auprès des salariés n’est pas juste », explique Benoit Vernier, délégué syndical central CFDT Stellantis. Dans un contexte très difficile pour les employés (charge de travail toujours croissante et des conditions de travail), creuser l’écart de redistribution démontre un manque de considération inacceptable envers les employés. »
Sur l’enveloppe de redistribution de 8,4 milliards d’euros, 21,5 % (1,8 Md€) vont vers les salariés quand 77,5 % (6,6 Mds €) vers les actionnaires. » Benoit Vernier.
Aujourd’hui, ces primes apportent une « bouffée d’air aux agents », mais ils génèrent de la frustration. « Il est difficile de comprendre que, malgré de meilleurs résultats, la direction refuse de verser un supplément exceptionnel pour une redistribution supérieure aux années précédentes. La recherche de profits à marche forcée ne doit pas se faire au détriment des collaborateurs. » Pour la CFDT, Stellantis doit revoir sa situation sociale au sens large avec une juste répartition des bénéfices, « prioriser » l’amélioration des conditions de travail et assouplir sa politique d’achat qui étrangle la sous-traitance.