Ce samedi 13 mai, les héritiers de Charles Maurras (L’Oriflamme), considérés à l’extrême droite sur l’échiquier politique, ont passé l’après-midi à Saint-Senoux, petite commune d’Ille-et-Vilaine, devant la médiathèque. Ils ont perturbé un atelier animé pour des enfants par trois artistes drag-queens avec mégaphone et fumigènes. Immédiatement, ils ont revendiqué leur action sur Twitter par la publication d’un communiqué et de quelques photos. « En réalité, c’est un moment de propagande orchestré par le lobby LGBT. Celui-ci modèle les consciences des jeunes générations encore dépourvues de tout esprit critique, dans le but de démocratiser des pratiques déviantes qui n’ont leur place ni dans une médiathèque ni devant des enfants », explique le mouvement de l’ultradroite.
Cette semaine, le Rassemblement national s’était exprimé longuement dans un communiqué. « Cet évènement, présenté par 3 personnes travesties, n’est pas anodin », convenait Virgine d’Orsanne, conseillère régionale Rassemblement national. « L’intention est très claire : nier la réalité biologique des sexes auprès des jeunes et insinuer qu’ils ne sont ni des petits garçons ni des fillettes, mais qu’ils peuvent choisir ! À l’âge où ces enfants ont besoin de repères et qu’ils sont justement en pleine construction, cette idéologie funeste de la déconstruction ne doit pas leur être imposée ! Honte à ces élus, poussés par des minorités tyranniques, qui encouragent ces dingueries ! Que des adultes assistent à ce genre de spectacles, c’est leur droit et leur liberté, mais protégeons nos enfants. »
Sur place, cette après-midi, des conseillers de la commune, dont la maire, Antinéa Leclerc, étaient présents. « Leur action n’a pas été sans conséquence. Une petite est repartie en pleurs de la Maison des jeunes», expliquait l’élue au journaliste d’Ouest-France. Je n’ai pas réussi à échanger avec eux. Nous avons des visions du monde radicalement différentes. » Les trois artistes drags proposaient un atelier pour enfants (3-6 ans) autour de la diversité et l’acceptation de soi. Au Canada, une bibliothèque de l’Ontario, avait organisé un tel évènement. Pour protéger les participants des manifestants anti-LGBTQI sur place, un groupe de motardes était venu prêter main-forte (voir l’article du Courrier international).Crédit photo : capture d’écran.
🚨 L'Oriflamme a perturbé le « spectacle » de drag queens qui a eu lieu devant des enfants à #SaintSenoux !
Nos militants ont dénoncé cette gabegie défendue par le pouvoir local et promue par le système.
À nos enfants inculquez nos racines, n'imposez pas les drag queens ⚜️ pic.twitter.com/EOOYaqblBT
— L’Oriflamme Rennes (@oriflamme_rzh) May 13, 2023
🔴 Lecture #DragQueen – Courriel Parents En Colère (Pdf)
Ce samedi 13 mai, une lecture par 3 drag-queens + atelier de contes pour enfants à partir de 3 ans est prévue à la Bibliothèque municipale de Saint-Senoux
22 rue des bateliers
Tél. 02 99 57 82 11Action #mailing ⤵️ pic.twitter.com/WdMPGjs09a
— Collectifs Parents en Colère (@AssociationPEC) May 12, 2023
Infos + : «ces ateliers lecture de drag queens ne semblent pas bien différents de ceux des adultes déguisés en pirate, en princesse ou en fée, racontant des fables aux enfants… » Une drag-queen.