La ville de Saint-Grégoire a créé une zone d’aménagement concerté (ZAC). Elle veut y construire 1 399 logements sur deux sites : 601 en rénovation urbaine dans le centre-ville et 798 au lieu-dit « Bout du Monde », où se trouvent actuellement des espaces agricoles. Le préfet d’Ille-et-Vilaine autorisait le projet, contesté par la suite par l’association Bretagne Vivante qui craignait pour la survie d’espèces protégées. Le 8 février dernier, les magistrats rennais ont donné raison au représentant de l’État. « Ce projet répond à la hausse du nombre d’habitants dans le Pays de Rennes d’ici 2030 et aux objectifs fixés par le plan local de l’habitat de Rennes métropole, avec au moins 30 % de logements sociaux.» Il peut déroger à l’interdiction de porter atteinte à la faune et à la flore dans la mesure où la ZAC présente raison impérative d’intérêt public majeur. Accessoirement, le tribunal ne dit rien contre la construction d’un pont, franchissant le canal d’Ille-et-Rance. Parmi les emplacements étudiés, il estime son impact environnemental faible. « Il n’existait pas de solution alternative satisfaisante à la réalisation d’un tel ouvrage sur le canal d’Ille-et-Rance », ajoute-t-il. « La création de ce franchissement constituera une voie de desserte interquartiers entre les habitants du “Bout du monde”, du “Champ Daguet” et de “Maison Blanche”. Il améliorera la qualité de vie des résidents et réduira notamment le risque d’accident, de dégradation de l’air, de pollution sonore, de difficultés d’accès aux commerces et aux équipements publics. »
SAINT-GRÉGOIRE : LA ZAC DU BOUT DU MONDE RECONNUE D’INTÉRÊT MAJEUR PAR LE TRIBUNAL ADMINISTRATIF
