Le 07 novembre, au 8 rue du Bourbonnais, endroit relativement connu pour être une plaque tournante de stupéfiants, un artisan veut pénétrer dans un immeuble. Mais il se voit refuser l’accès. Dès le lendemain, des policiers se rendent sur les lieux, planquent pendant près de deux heures et repèrent un trafiquant.
Reconnu par une caissière venue acheter de la cocaïne, l’individu âgé de 20 ans est alors interpellé et placé en garde à vue. Il admettra la détention et la consommation de drogue, mais contestera le trafic. Devant le tribunal correctionnel de Rennes, ce jeudi 10 novembre, il a remis en cause la version de la police. « Je traîne là, c’est tout », répond l’homme, insouciant.
Il est inadmissible que les habitants doivent se justifier, presque bail en main, pour pouvoir entrer dans leur logement », a expliqué le procureur de la République, Philippe Astruc.
« Vous pensez sincèrement que l’on peut croire cette version ? » rétorque la magistrate, circonspecte. Avec six mentions au casier judiciaire, le prévenu est déjà connu pour des faits en lien avec les stupéfiants. Sans travail, ni formation, ni projets, il vit aux crochets de ses amis. Contre lui, le parquet a requis une peine de 12 mois d’emprisonnement, assortie d’un mandat de dépôt. Le tribunal a finalement condamné l’accusé à la peine de 5 mois ferme. Il dort depuis en prison.