Le président de la CCI Bretagne, Jean-François Garrec, a mis à pied à titre conservatoire le directeur général de la CCI 35 (sans que l’on en connaisse la raison) et l’a fait savoir à tout le personnel par un message au début du mois de juillet. Visiblement, la décision n’a pas plu au président de la chambre de commerce d’Ille-et-Vilaine, Emmanuel Thaunier,. « Je réitère mon opposition la plus formelle au projet d’envoi de ce message comme je conteste la mesure conservatrice prise à l’encontre du directeur général de la CCI35 qui ne me paraît pas être exposé à un quelconque danger, en dehors de problèmes de santé, espérons-les passagers, qui le tiennent d’ores et déjà éloigné de son lieu de travail », a-t-il écrit à son confrère dans une lettre que nous avons réussi à nous procurer. Et d’ajouter : « Si votre position d’employeur vous confère de nombreux pouvoirs et prérogatives, il vous impose également quelques responsabilités, notamment celle de préserver la sérénité des collaborateurs (trices) qui œuvrent sans relâche et avec passion à la transformation de nos organisations. Votre message ne me paraît pas poursuivre cet objectif. Des informations, en votre seule possession, vous impose de diligenter l’organisation d’une enquête. J’en prends acte et l’accepte bien normalement. Attendons ses conclusions et ses préconisations avant de prononcer trop hâtivement des accusations, là où la présomption d’innocence et la bienveillance devraient prévaloir. » Le directeur est en poste depuis le mois d’octobre 2019. Il était chargé de mettre en oeuvre les orientations définies par le bureau de la CCI d’Ille-et-Vilaine pour transformer son organisation et la faire évoluer vers un nouveau modèle économique. Pour l’heure, Emmanuel Thaunier assure l’intérim. Mais à quelques semaines des prochaines élections consulaires, cette affaire risque de faire du bruit. Est-elle liée à un problème de gestion ? A un problème personnel ? Où encore à la prochaine campagne consulaire ? En d’autres termes, le président breton veut-il atteindre le président de la CCI 35 et ainsi lui barrer la route de la région ? L’affaire est à suivre.