Loïck Le Brun n’est pas qu’un conseiller municipal de droite. L’homme est connu pour son engouement en faveur du rugby. Lundi au conseil municipal, le bretteur politique a salué l’engagement de l’élu chargé des affaires sportives, Frédéric Bourcier, en faveur de la rénovation du terrain d’honneur du complexe Robert Launay, au Nord du parc des Gayeulles. Le projet a été validé lors du dernier conseil municipal.
Construit à la fin des années 1960, cet espace sportif est utilisé par le Stade Rennais Rugby (120 licenciés), la section ovale du REC (303) et ce que l’on sait moins le club de foot américain L’Ankou (190) et celui du base-ball (Les Redwings). « Conformément à notre volonté politique, cette réhabilitation dotera le pôle Rugby Alain Crubillé de nouvelles installations conformes au haut-niveau », martèle Frédéric Bourcier.
Nous sommes dans une logique de mutualisation des surfaces et des équipements mais aussi d’amélioration des conditions des pratiques » Frédéric Bourcier.
Ce programme de rénovation prévoit du gazon synthétique pour le terrain d’honneur (70 m sur 117) et du revêtement synthétique polyuréthane pour la piste d’athlé utilisée par les sections de l’ASPTT et très pratiquée par les scolaires et entreprise. Un choix de revêtements qui suscite le questionnement d’Antoine Cressard (En Marche). « On se souvient qu’en 2017, il y avait eu un débat sur la potentielle dangerosité des terrains synthétiques. J’imagine que cette problématique a été étudiée mais la ville peut-elle préciser les préconisations environnementales intégrées dans ce projet ? »
« Il n’y a plus de débats depuis 2017 et depuis une centaine d’études dans le monde », a assuré Frédéric Bourcier. « L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail est formel. L’usage de billes de caoutchouc estsans danger pour la santé. Le gazon synthétique est un bon choix. C’est dix à quinze ans de longévité en plus (50 heures d’utilisation contre six à dix heures sur les pelouses naturelles) et deux à trois fois moins d’entretien et d’engrais. Il permet des économies d’eau et évite les effets néfastes du gel et du soleil sur les terrains. »
Un stade ambitieux
Les travaux (coût d’1, 5 million d’euros) devraient démarrer à partir de juin 2022 pour une mise en service dès l’automne. « C’est un bonne nouvelle », a indiqué Loïck Le Brun. « Nous attendions cette rénovation depuis longtemps pour le REC quasi professionnel et pour les filles du Stade Rennais. On ne pouvait pas laisser de jeunes joueurs et joueuses s’entraîner dans la salle de musculation ou sous une tente à trois degrés. »
Toutefois, l’homme de droite attend mieux. Il espère un « club house » pour les « parents-spectateurs » qui pour beaucoup piétinent dans la « gadoue » sous la pluie. Il attend également également un stade d’honneur pour recevoir les matchs. « Le vélodrome n’est pas digne du niveau de pratique de nos deux clubs de rugby. Il faudra engager un nouveau projet ambitieux. Il faut savoir s’affranchir du passé. Monsieur Hervé n’avait pas hésité à le faire en transformant l’hippodrome en un beau parc public des Gayeulles. »
« Il serait intéressant de disposer d’un stade de rugby au coeur du vélodrome », admet Frédéric Bourcier. « Mais deux écueils y font obstacle. Le vélodrome est protégé et situé dans une zone de Plans de Prévention du Risque Inondation. Il nous faudra donc envisager un autre lieu. Mais nous ne pourrons pas le rendre opérationnel dans ce mandat. »
Info + : Les travaux prévus : accueil et pose du mobilier sportif du rugby et du foot américain, remise en état de clôture et de l’éclairage, pose de gazon synthétique…