Ce 1er novembre 2024, quelques jours après un drame ayant grièvement blessé un enfant de cinq ans (voir notre article ici), le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a effectué une visite, dans le quartier sensible de Maurepas. Arrivé en train de Paris, le représentant du Gouvernement était attendu à la station de métro Gros-Chêne, en plein cœur de Maurepas, où se pressaient journalistes, CRS, et plusieurs élus. À ses côtés, on retrouvait Françoise Gatel, ministre déléguée à la Ruralité, au Commerce et à l’Artisanat, ainsi que le député Tristan Lahais, l’adjointe chargée de la sécurité, Lenaïg Briéro et le chroniqueur judiciaire, Dominique Rizet. Mais de maire de Rennes, Nathalie Appéré, que nenni ! Dans une ville où les quartiers sont durement éprouvés par les violences liées au trafic de drogue, son absence a suscité des réactions étonnées. « Elle a peut-être de bonnes raisons, comme le besoin de prendre du repos », a confié Robert. « Mais en ce jour de lutte contre les narcotrafiquants, sa présence aurait eu une forte portée symbolique. » Même son de cloche chez Charles Compagnon, élu de l’opposition. « La maire de Rennes demande beaucoup de choses à l’État en matière de sécurité. Mais lorsque le ministre de l’intérieur se déplace dans notre ville, elle n’est pas là pour l’accueillir ! Le contexte de la visite, je le rappelle, était le tir de deux balles dans la tête d’un garçon de 5 ans. Le minimum aurait été d’accueillir le ministre de l’intérieur. Décidément, la maire envoie un mauvais signal aux habitants.» Une heure plus tard, dans les salons feutrés de la préfecture, la maire brillait à nouveau par son absence (tout comme son premier adjoint). Autour de Bruno Retailleau, on comptait toutefois parmi les invités le président du département, des députés et des sénateurs, venus en force pour dénoncer le narcotrafic. D’après nos informations, Nathalie Appéré aurait été excusée pour des impératifs familiaux. Elle a tout de même réagi sur les réseaux sociaux. «Des renforts immédiats, davantage de policiers à plus long terme, des moyens d’enquête spécialisés. Les annonces du ministre de l’Intérieur sont évidemment bienvenues pour lutter contre les narcotrafiquants», a-t-elle indiqué.