« C’est un Mirage 2000 », explique un homme à un néophyte. « Leur nom demeure facile à retenir. Il n’était plus en service en… 2000. » À deux pas, lors de cette porte ouverte de l’aéro-club, ce jeudi 21 juillet, un garçon monte dans le cockpit d’un petit avion sous les yeux de son père, pas peu fier. « Tu peux toucher la manette, » lui affirme un moniteur.
Non loin, un militaire en combinaison à la Buck Danny, grand sourire, explique à deux adolescents son job. « Je suis l’un des membres de l’escadrille de l’armée de terre, » convient-il. « Mon métier est de transporter les généraux et les officiers, partout où ils ont besoin. »
Installée à Rennes (cocorico breton !), son unité (vingt aviateurs et tout autant de mécaniciens) dispose de huit avions (TBM700), pouvant accueillir quatre passagers et deux pilotes. « Nos appareils portent le nom de destinations où nous nous sommes rendus », explique l’aviateur (400 heures au compteur par an) aux deux garçons. « L’un d’eux s’appelle Ukraine. »
À plus de 500 km/h et à plus de 8000 pieds, lui et son escadrille transportent des gradés de haut rang. « Nous sommes les chauffeurs de taxi du ciel », confie-t-il. « En revanche, nous ne savons jamais où nous allons et pourquoi nous partons. » Dans ses missions parfois secrètes, il est souvent disponible 24 h sur 24 et sept jours sur sept. Mais pas de quoi entamer le moral de sa troupe, dirigée par le lieutenant-colonel Jérôme Diwo (le papy Boyington rennais).