Ce lundi 23 septembre 2024, vers 6 h 15, dans le quartier de Maurepas, aux 4 et 6 allée Brno, des riverains appellent la police. Aux pieds de leur immeuble, des hommes se tirent, dessus, aux abords des lieux de deal. Cloîtrés, ils assistent, impuissants, à la scène. « Nous avons été réveillés en sursaut », raconte une résidente. « Malheureusement, ce n’est pas la première fois. Heureusement, c’est arrivé très tôt ce matin. Personne ne partait au travail. »
Ce soir, je vais filer comme un rat », une employée d’un magasin.
Sur place, les forces de l’ordre ont découvert plusieurs douilles. « Nous ignorons encore le calibre exact », confie une source proche de l’enquête. Toutefois, selon certaines informations, des munitions de type 7,65 mm auraient été utilisées par les tireurs. « Pour l’heure, rien n’est déterminé», tient à préciser la même source. En revanche, aucun tir en rafale n’a été signalé, mais plusieurs impacts ont été relevés dans le hall du 4 allée de Brno. « L’affaire est prise très au sérieux. » Mais pour l’instant, il est difficile de savoir s’il s’agit d’actes d’intimidation ou d’une véritable envie d’en découdre. « Nous n’avons pas encore assez d’éléments pour privilégier une version par rapport à une autre. »
Ce n’est pas la première fois que ce quartier, marqué par le trafic de drogue et une guerre de territoires, est le théâtre de tels incidents. Des fusillades similaires ont eu lieu les 6 et 28 août derniers. Ce matin, les inspecteurs de la division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS) sillonnaient la zone sous haute sécurité, cherchant des indices susceptibles d’éclaircir les circonstances de cette fusillade. Récemment, lors d’un conseil municipal à Rennes, le conseiller municipal de l’opposition, Charles Compagnon (centre droit) avait déjà exprimé son inquiétude face à la recrudescence des règlements de comptes dans la ville. Il pointait du doigt le manque de réactivité des autorités locales face à la montée de l’insécurité (source).