Ils et elles sont jeunes et motivé.es. Leurs slogans ravageurs et petites chorégraphies ont ambiancé les derniers défilés des manifestations contre les retraites, souvent assez calmes. Outre les revendications spécifiques aux retraites des femmes, Nous Toutes 35 met en avant son combat féministe et la grande grève prévue le 8 mars, lors de la journée internationale pour le droit des femmes.
Sur l’air de « Galette-Saucisse, je t’aime », les militants et militantes entonnent un chant endiablé, où Macron finit dans la Vilaine. Depuis le début des manifestations contre la réforme des retraites, sous une bannière violette, les féministes rennais.es dénoncent une réforme injuste pour les femmes et mettent l’ambiance dans les rangs des manifestants.
« Nous souhaitons montrer que ce gouvernement précarise encore plus les femmes avec ce projet de réforme, explique Ana, une militante du collectif. Nous mettons en avant une approche féministe des revendications contre les retraites ». Si Nous Toutes 35 milite beaucoup contre les violences faites aux femmes, ils et elles mettent l’accent sur leurs doléances sociales lors de ces défilés inter-syndicaux, qui agrègent une partie de la population civile mécontente des actions du gouvernement.
« Nous tractons pour la grève féministe qui aura lieu le 8 mars à Rennes, poursuit Ana. Les femmes et les minorités de genre sont au coeur des secteurs essentiels du fonctionnement de nos sociétés, souvent dans des métiers précaires ou sous-payés ». Les retraites, les inégalités salariales, les violences, la précarité ou le travail domestique majoritairement accompli par les femmes seront mis en lumière lors de cette manifestation du 8 mars sous un slogan général « Si on s’arrête, le monde s’arrête ». Le collectif espère bénéficier du contexte actuel de « ras-le-bol » pour fédérer de nouvelles troupes sous sa bannière violette.