« Avec ma compagne, nous venons de recevoir chacun un SMS de la part d’une candidate aux élections municipales (Carole Gandon) », écrit Philippe à notre rédaction. « Problème : nos numéros ne sont enregistrés nulle part comme étant « officiellement » habitants à Rennes. Seuls les services de la Mairie ont reçu nos coordonnées. Cela signifie donc qu’un employé/agent de la mairie aurait fait « fuiter » des données personnelles d’un service de l’état pour une utilisation de communication politique. C’est répréhensible mais surtout illégal. Comme le rappelle un article de la Gazette des communes, il n’est pas possible pour un parti politique de récupérer des numéros de téléphone ou emails dans les données détenues par la collectivité territoriale pour faire de la communication électorale, que ce soit pour communiquer directement auprès de potentiels électeurs ou que ce soit pour recruter des bénévoles. »
Le son de cloche est naturellement différent au QG du mouvement en Marche. « Dans le contexte particulier que nous connaissons (crise du Covid-19), nous avons lancé cette campagne de SMS pour faire connaître notre projet. Dans le respect du code électoral et des règles imposées par la CNIL (commission nationale Informatique et Libertés), nous avons fait appel à un prestataire local qui loue des bases de données commerciales. Nous n’avons en notre possession aucune coordonnée personnelle issue de cette base. »
En Marche n’est pas le premier parti à agir de cette manière. Durant la campagne du premier tour, 70 000 Rennais avaient reçu eux aussi un SMS du candidat du Rassemblement national, Emeric Salmon. D’autres personnalités avaient utilisé ce stratagème Emmanuel Macron durant la présidentielle ou encore Jean-Luc Mélenchon durant les Européennes. Les SMS de Carole Gandon ont été envoyés à 89 000 Rennais moyennant 17 000 euros.
