Dans la nuit du 29 au 30 avril 2022, à la sortie d’un bar du centre-ville de Saint-Hilaire du Harcouët (Manche), Jean-Marie Gontier perdait la vie. Il était tué d’un coup de couteau au thorax pour quelques mots de trop. Au lendemain du drame, un homme était incarcéré pour meurtre et deux complices mis en examen pour dissimulation de preuves et non-assistance à personne en péril.
Après cet évènement, le Roazhon celtic kop, dont la victime était un membre actif, lui rendait hommage, lors d’un cortège. Avant le dernier match du Stade rennais perdu contre Brest, il lui a rendu une nouvelle fois grâce en brandissant une banderole à sa mémoire (voir notre photo).
Mais qu’en est-il de la procédure et de l’instruction ? Pour l’heure, aucune date de procès n’est fixée. « L’auteur principal reconnaît la matérialité des fautes, mais il conteste l’intention d’homicide et soutient une forme de provocation du groupe dont faisait partie Jean-Marie », indique maître Thierry Fillon, avocat de la famille dans les colonnes de La Manche Libre. « Les autres mis en cause sont concernés par des faits de complicité ou relatifs à la disparition de preuves (arme cachée dans un buisson). »
Dans cette affaire, les proches craignent que la mémoire de Jean-Marie soit salie devant les magistrats. « Je ne sais pas ce qui sera dit par la défense sur la personnalité de la victime. Son comportement au moment des faits ne m’apparaît pas reprochable. » En revanche, qu’en sera-t-il de la qualification retenue contre le principal suspect ? Meurtre ? Coups mortels ? L’avocat penche pour la deuxième hypothèse, selon nos confrères. Les supporters rennais n’oublient pas Jean-Marie, deux ans après le drame.