Le dimanche 7 juillet, au soir du second tour des Législatives (voir notre article), une manifestation interdite par arrêté préfectoral a eu lieu dans le centre-ville de Rennes. Elle s’est achevée par des tensions, des dégradations et des heurts avec les forces de l’ordre, avenue Janvier et sur les quais.
Au total, 23 individus ont été interpellés lors de cette manifestation, dont quatorze hommes, neuf femmes et un mineur. « Parmi ces interpellations, cinq personnes ont fait l’objet d’une simple vérification d’identité avant d’être libérées », explique le procureur de la République, Philippe Astruc.
Cependant, 18 autres personnes ont été placés en garde à vue. « Deux ont fait l’objet d’un classement sans suite », indique le magistrat. « Quinze personnes comparaitront devant le tribunal de police. Onze d’entre elles sont poursuivies en ordonnance pénale (voir infos +) pour participation à une manifestation interdite sur la voie publique. »
Toujours dans le cadre de cette procédure simplifiée, quatre autres personnes sont poursuivies pour dissimulation volontaire du visage, sans motifs légitimes, afin de ne pas être identifiées lors de manifestation sur la voie publique faisant craindre des atteintes à l’ordre public. Elles sont aussi convoquées devant la justice pour participation à une manifestation interdite sur la voie publique.
Le dix-huitième individu est toujours en garde à vue. Dans un autre incident lié à cette soirée agitée, deux jeunes hommes, nés en 2006 et 2003, ont été interpellés vers 2 h 50 sur la place Sainte-Anne après la dégradation d’une agence bancaire. Ces deux individus sont encore interrogées à l’hôtel de police.
Infos + : L’ordonnance pénale permet au procureur de la République faire juger certaines contraventions et délits. C’est une procédure simplifiée pour le traitement d’une affaire simple et peu grave, par un juge unique et sans audience. Le prévenu est jugé rapidement et l’indemnisation de la victime est prise en compte.