Lundi après-midi 11 septembre, 14 h, un membre de l’ultradroite (fondateur de l’Oriflamme) arrive au tribunal correctionnel de Rennes. L’homme doit comparaître pour une sombre affaire. Avec ses amis militants, il a manifesté avec fracas contre un spectacle de drag-queen pour les enfants à la médiathèque de Saint-Senoux. À l’occasion de son procès, les activistes de l’AG Rennes 2 ont organisé un rassemblement contre le fascisme et l’extrême droite. Problème, leur regroupement n’était pas déclaré et donc nécessairement interdit. « Sur réquisition du procureur, explique la police ce soir, nous pouvions réaliser des contrôles d’identité en cas de risque de troubles à l’ordre public. Nos collègues s’y sont employés en début d’après-midi. » Mais c’était sans compter sur le refus de quelques manifestants grimés ou masqués… Après quelques insultes aux forces de l’ordre, cinq d’entre eux ont été interpellés dans la foulée. «Il s’agit de 5 hommes, nés entre 1985 et 2004, qui ont été placés en garde à vue pour des faits d’outrage, de rébellion et de dissimulation volontaire du visage sans motif légitime afin de ne pas être identifiés lors d’un manifestation sur la voie publique.»