11.7 C
Rennes
mercredi 22 mars 2023
AccueilActualitésL’OPPOSITION DÉNONCE UN « RAT » DE MARÉE

L’OPPOSITION DÉNONCE UN « RAT » DE MARÉE

« C’est un sujet très préoccupant : la prolifération des rats dans notre ville », explique Carole Gandon, porte-parole de l’opposition municipale. « Depuis plusieurs mois, nous recevons de nombreux témoignages d’habitants. Depuis, la situation ne semble pas s’améliorer. Tous les quartiers sont désormais touchés par le phénomène : Le Blosne, Villejean, Maurepas et le centre-ville. » 

89 foyers se sont retrouvés privés d’électricité l’an dernier : un rat avait rongé des câbles. » Carole gandon

Aujourd’hui, des assistantes maternelles n’osent plus fréquenter, des parents s’inquiètent pour leurs enfants : des agents craignent de vider les poubelles. « Des rats courent dans les couloirs de l’école Trégain à Maurepas », ajoute Carole Gandon. « Place Hoche, des étudiants en voient se faufiler entre leurs pieds pendant leur pause déjeuner. »

Cette alarmante prolifération n’est pas sans conséquence : propagation de maladies ou encore installations électriques endommagées. « Des solutions existent pour combattre ce fléau », assure l’élue de l’opposition. « La ville de Paris a mis en place une stratégie actualisée et adaptée régulièrement depuis 2017. Elle se traduit par différentes mesures : la réduction de l’accès aux déchets, la limitation de la circulation des rats du sous-sol vers la surface et des sanctions contre les dépôts sauvages d’ordure. »

Mais comment expliquer ce phénomène ? « On a vu une hausse assez forte pendant la période de Covid », répond Jean-Marie Goater, élu de la majorité rennaise. « Durant cette période, l’augmentation de la restauration « hors domicile « a entraîné un grand nombre de déchets déposés sur l’espace public. Durant la sécheresse, certaines canalisations ne sont pas envahies par l’eau et, en conséquence, des portées de rats survivent beaucoup plus facilement.»

Lors des travaux, comme à l’Hôtel-Dieu, ont fait ressortir des populations de rongeurs », indique Jean-Marie Goater.

Contre ce phénomène, deux agents de salubrité interviennent au quotidien dans les quartiers. « Les opérations de dératisation sont ainsi passées de 202 en 2013 à 721 en 2021. » En complément, la ville de Rennes a renforcé les grilles antirongeurs, limité leur accès dans les composteurs. Mais Rennes ne serait pas la seule agglomération à vivre cette prolifération. « Toutes les villes en France et dans le monde sont concernées. Mais nous devons poursuivre notre travail avec de la formation, de l’éducation et des conseils vis-à-vis de la population. »

Dans le quartier de Bréquigny, la municipalité rennaise a récemment fait appel à des furets pour débusquer les grosses bêtes ! Mais visiblement, la solution n’a pas été concluante. « Les chasseurs vont s’égarer et vont se perdre dans les canalisations, sous les sous-sols de bâtiments urbains. » Mobilisée, la ville est manifestement devant une problématique récurrente et complexe. « C’est aussi le cas sur d’autres populations, comme les pigeons, les ragondins, les goélands et les frelons asiatiques. Ces évolutions-là ne sont pas propres à la ville de Rennes. Elles progressent et croissent dans bien des agglomérations. » 

Infos + : «Dans les composteurs, nous conseillons aux Rennais de ne pas mettre des protéines animales, des viandes, des poissons dans leurs poubelles », précise l’élu, Jean-Marie Goater. 

jean-christophe collet
jean-christophe collet
Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

// Dernières nouvelles publiées

AVANT DES TENSIONS : UNE MARCHE AUX FLAMBEAUX CALME

Dans la capitale bretonne, la journée du 21 mars a été longue en actions et revendications contre la réforme des retraites. Le matin, elle a...
- Advertisement -
- Advertisement -

// Ces articles peuvent vous intéresser