Le procureur de la république, Philipe Astruc, veut lutter contre les trafiquants de stupéfiants (voir notre article). Mais pour réduire le trafic, il est venu le temps de responsabiliser les usagers. « Il faut peser sur la demande pour agir sur l’offre », estime-t-il. « Ceux qui vont sur les points de deal commettent un acte illégal. Ils participent à un écosystème où les riverains voient leurs conditions de vie dégradées. »
Contre les consommateurs, les forces de l’ordre utiliseront un nouvel outil (le délit forfaitisé). A partir de la mi-juin, les forces de l’ordre constatant un usage illicite de stupéfiants dresseront un procès-verbal électronique au contrevenant d’un montant forfaitaire de 200 €. En revanche, si l’amende est payée dans les quinze jours, il en coûtera au consommateur seulement 150 et 450 €, en cas de non-paiement dans les délais. Une inscription au casier judiciaire est également prévue.
Cette expérimentation portera sur l’usage de cannabis et de cocaïne (la quantité sera fixée prochainement). « Il n’est pas question que cette ville bascule dans le trafic de stupéfiants », martèle Philippe Astruc, procureur de la République de Rennes. Le ministère de l’intérieur et le garde des sceaux lanceront cette opération dans plusieurs villes de France comme Renne, Créteil, Lille et Reims, entre le 3 et 16 juin. Un bilan de l’opération sera dressé à la fin du mois d’août.