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mercredi 30 avril 2025
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LES PLUS BELLES PROMENADES DE BRETAGNE

La Bretagne propose le long de son littoral l’un des plus beaux sentiers de grande randonnée (GR 34). Il traverse des petits villages, il surplombe des falaises et emmène les touristes vers des horizons lointains. Invitation à découvrir les plus belles promenades !

Ses amoncellements chaotiques de rochers de couleur rose ont rendu célèbre la petite cité balnéaire de Ploumanach. Ils forment, aux yeux de tous, un bestiaire à ciel ouvert et des silhouettes humaines qui sont le fruit de l’érosion, commencée il y a déjà plusieurs millions d’années.

Dans ce coin de Bretagne, la mer joue les artistes. Elle creuse des petits havres où des îlots et des rocs naissent par enchantement. Dans une de ses anses — sans doute la plus belle – les promeneurs découvriront le petit oratoire de Saint-Guirec baigné par les flots parfois tumultueux et abritant une belle légende (voir notre rubrique Les légendes).

De là, on gagnera à pied le phare perché beaucoup plus loin sur des rochers et relié à la côte par une arche en pierre rose. La vue y est splendide sur le groupe des sept îles (Le Cerf, île aux Moines, île Bono, île Costan, île Malban, Ile Rouzic ou Rougie). En prime, les promeneurs découvriront le château de Costaéres où séjourna Henryk Sienkiewicz, auteur du roman Quo vadis ? (Prix Nobel de littérature).

Du rose au bleu

Au nord de Saint-Quay-Portrieux, la Bretagne s’envole vers les nuages. Elle devient une côte rocheuse, balayée par les flots « écumeux » et les vents capricieux. Ici, les marcheurs emprunteront le chemin de grande randonnée 34 en direction de la Pointe de Plouha. À 104 mètres, sur les plus hautes falaises de Bretagne, ils apprécieront la vue imprenable sur la baie de Saint-Brieuc et réciteront à voix haute le nom des phares en activité.

Les plus téméraires continueront vers Port Morguer le long des sentiers caillouteux qui surplombent des criques. Ils pourront même pousser jusqu’à la baie de l’Anse Cochat (rebaptisée plage Bonaparte) où au cours d’opérations menées de janvier à août 1944, 135 aviateurs et agents britanniques, canadiens et américains rejoignirent le Royaume-Uni.

À l’intérieur des terres, petit détour par Kermaria-an-Iskuit sur la route de Pléhédel, à l’ouest du village de Plouha. Datant du 13e siècle, elle était un lieu de pèlerinage très fréquenté où l’on déniche une curieuse peinture murale représentant une danse macabre (XVe siècle)…  

Plus au sud, on fera une entorse à la Bretagne. On ira à La Baule. Le long de la plage, la promenade est devenue au soleil couchant l’endroit incontournable pour déambuler aux bras de sa douce. Elle est longue, très longue. Elle s’étend de Pornichet au Pouliguen, passant devant quelques villas (trop peu nombreuses) et les grands établissements hôteliers.

Certains n’aiment pas la station balnéaire, mais pas du tout. Mais au diable les grincheux, il faut convenir que La Baule reste La Baule. Une ville balnéaire où les Parisiens, les Nantais et les Rennais aiment toujours se retrouver. C’est, dit-on, du plus grand chic et finalement pas si mal que cela !

Plus au nord, le cap Fréhel n’est pas qu’un amas de vulgaires cailloux battus par les vents dominants. Le site est de toute beauté. Il mérite le détour au soleil couchant quand le flot des touristes a rejoint des hôtels douillets et quand la mer émeraude épouse les cieux rougeoyants.

Culminant à 72 mètres d’altitude, le cap surplombe des flots agités qui essaiment ses vagues contre les falaises rocheuses. Par beau temps, le panorama y est époustouflant. À droite, les promeneurs pourront deviner Jersey, la côte normande, la pointe de Cancale et plus sûrement Saint-Malo, Lancieux et les îles Ebihens. À gauche, leur imagination filera vers le littoral paimpolais, le cap d’Erquy, l’île de Bréhal et la baie de Saint-Brieuc. Naguère, les promeneurs demandaient l’aide des gardiens du phare pour descendre dans les grottes. Mais la promenade est devenue assez « casse-gueule ». On évitera…

Plus à l’Est du Fréhel, Dinard est située de l’autre côté de la Rance et plaît aux amateurs de station « chic ». Elle est devenue au fil du temps un condensé d’élégance et de luxueuses villas, lové dans un bel écrin émeraude.

Pas de chance, nos moyens financiers ne nous permettront jamais de devenir propriétaires d’une belle maison. Mais on se consolera bien vite le long de la promenade du Clair de la Lune qui s’étend de la plage du Prieuré et poursuit son chemin jusqu’à l’anse du Bec-de-la-Vallée.

À l’abri des vents tournoyants, la balade tournicote le long des falaises, parsemées de belvédères, de terrasses, de restaurants et de demeures. On est sur la corniche de Biarritz, à une différence près : la vue y est magnifique sur Saint-Servan, les remparts de Saint-Malo, Cézembre et la cité d’Aleth. Au soleil couchant, on dit que l’on entend parfois les cigales. Rien de plus normal, la végétation est ici de type méditerranéen. Les promeneurs y découvriront des palmiers, des cèdres de l’Atlas, des eucalyptus et des pins pleureurs de l’Himalaya…

Sur les bords de La Rance, Saint-Suliac aux maisons de pierres illuminées par des volets bleus a le visage de la mer et les pieds dans l’eau. Elle est une escale de charme qui descend tout doucement vers la rivière où les enfants plongeaient jadis dans une eau bienfaisante et émeraude.

Le long des quais, l’unique restaurant a fermé ses portes depuis belle lurette. Mais qu’importe, les marins y sont encore nombreux pour embarquer à bord de doris et apprécier les couleurs du ciel et de l’estuaire. Mais pour ceux qui préfèrent la terre ferme, direction les hauteurs de la commune : l’oratoire des terre-neuvas de 1894 et le Mont-Garrot (72 mètres). De là, vue splendide sur l’anse et les fondations en pierre d’un camp de viking (du moins ce qu’il en reste !) dans le lit de la rivière maritime.

Dans le centre Bretagne, il est parfois des promenades tout aussi belles. Située à la confluence de deux vallées étroites et profondes, Moncontour était jadis une place forte de Bretagne. Elle était défendue par un château fort (depuis démoli) et une enceinte détruite en 1624. Depuis, elle est devenue l’un des plus beaux détours de France. Petite cité médiévale de caractère, elle possède un patrimoine architectural très riche. Celui-ci se découvre au fil d’une promenade tranquille le long de la Maison de la Chouannerie et de la Révolution (4 place de la Carrière) et des petites ruelles avoisinantes.

En chemin, les promeneurs passeront devant les quelques maisons à pans de bois qui se dressent autour de la place du Martray et le long de la rue Notre-Dame. Non loin, place Penthièvre, la maison des Latimier du Clézieu (n° 2) imposera le détour historique. Elle a abrité la rencontre entre le général républicain Hoche et divers chefs chouans, le 19 mars 1795.

La promenade s’achèvera devant l’église Saint Mathurin du XVIe siècle où à l’intérieur, on observera l’autel en marbre ancien d’Italie et des verrières magnifiques ouvragées en 1537 et 1538. Les plus courageux monteront au sommet de la colline (218 m de haut) où l’on découvre les montagnes du Mené, le clocher de Lamballe et la mer au loin (simplement par temps clair !).

La belle de l’Odet

Mais le plus beau détour reste sans doute Sainte-Marine. Cette station balnéaire est blottie le long de la rivière de l’Odet qui serpente depuis Quimper dans une campagne verdoyante et de châteaux. Ici, les marins font escale dans les bistrots où jusqu’au bout de la nuit ils sirotent toujours avec modération le cidre du coin et les bières du monde.

On croise à Sainte-Marine tous ceux qui aiment la Bretagne ; ceux qui aiment les petites maisons blanches avec volets bleus ou ceux qui adorent les bains vivifiants et les longues promenades les cheveux au vent. Sainte-Marine est un port, que dis-je, un petit village de Bretons où l’on claudique toujours du bon côté, vers les embruns et le large.

Située en face de Bénodet, la chic Sainte-Marine est à découvrir au petit matin ou bien au soleil couchant quand la lumière enveloppe de son halo le petit port et les doris multicolores. La promenade y est toujours agréable à l’ombre des maisons de pêcheurs et l’abri du marin d’une rose éclatant (aujourd’hui lieu d’exposition).

Sainte-Marine est devenu le visage de la Bretagne maritime où les amers sont rouges de colère face aux hordes de touristes. Elle est devenue mythique… Elle est un havre de paix où les hôtels et les restaurants forgent les destins des marins et les histoires de matelots. On aime cet endroit parce que l’on y revient toujours un jour…

Le petit plus : Le « Cado » du Ciel

« Voici une perle rare qu’il faut absolument aller voir au soleil couchant… en amoureux romantiques, » écrit Le Guide du Routard. Si nos amis les routards osent le dire…nos lecteurs peuvent s’y rendre les yeux fermés. L’endroit est une escale de beauté au beau milieu de la rivière d’Etel. Il plaît aux romantiques qui, le soir, tournent le dos à la terre pour regarder l’horizon breton. Ici, l’église est un amer pour les gens du coin et un amour de mystères pour les touristes. Bâtie au XIe, elle est de style roman et « croquignolette » à souhait. On dit qu’elle aurait pris le nom d’un saint moine, fils d’un roi de Giamorgan qui demeura dans l’île au V et Vie siècle.

D’après la légende, Cado entrait souvent en communication avec Satan. Par quel biais, l’histoire ne nous le dit pas ! Au cours d’un entretien, il demanda au diable de construire un pont entre l’île et la terre ferme contre l’âme du premier individu qui passerait sur l’ouvrage. En une seule nuit, le démon s’exécuta. Le jour venu, Saint-Cado lança un chat sur la chaussée. Furieux d’être dupé, Satan voulut détruire son œuvre. L’ecclésiastique tenta de l’en empêcher. Mais il fit une belle glissade et laissa de sa chute une marque ineffaçable. L’empreinte fut depuis recouverte par une grille en fer et un calvaire de granit.

À Saint-Cado, le diable ne fait plus guère d’apparition. Il n’y était pas du tout tranquille. Bien souvent, il était dérangé par les noces bruyantes des Morbihannais et les allées-venues des amoureux des soleils couchants.

jean-christophe collet
jean-christophe collet
Lancé par le journaliste Jean-Christophe Collet en 2012/2013, www.rennes-infos-autrement.fr devient un site d’informations en 2015 et est reconnu comme site d’informations en ligne par le ministère de la Culture et de la communication.

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