A deux pas de Pont-Aven, Port-Manech est une belle station balnéaire, nichée sur le flanc d’un coteau, à l’embouchure de deux rivières Aven et Belon. Entre les deux guerres, elle était l’un des grands lieux bretons de villégiature. Son Hôtel Julia accueillait des personnalités remarquées et remarquables. On y croisait volontiers Arletty, Jean Gabin et le docteur Barnes (1872-1951), grand collectionneur américain des peintres de Pont-Aven. C’était l’époque où l’on s’y rendait par le canot affrété par le seul établissement hôtelier du village ou tout simplement par une petite barque depuis le port de Pont-Aven.
A Port-Manech, les petites rues charmantes sont désormais bordées de belles propriétés et de maisons de pêcheurs d’autrefois. Elles mènent toutes vers la plage de sable fin et un petit port abrité des vents d’ouest mais un peu moins des coups de tabac de suroit et des houles. Derrière la digue, un sentier se poursuit quelques mètres plus loin vers la phare de Port-Manech, sur la pointe d’Ar Brechen. De là, le panorama est imprenable. Il s’étend de l’archipel de Glenan à l’île de Groix, avec, excusez de peu, le bruit des vagues en fond sonore. Port Manech, 29 920. Texte tiré des Lieux romantiques en Bretagne, aux éditions Ouest France, JC Collet.