En ce jour printanier, ce vendredi 25 mars 2022, les Rennais sont en terrasse à siroter un verre, à évoquer leur prochain week-end et à râler contre leur patron. Mais dans un quartier rennais, des hommes, des femmes, des enfants attendent un logement ou, pis encore, une expulsion du gymnase de la Poterie où ils sont plus d’une centaine à dormir depuis le 15 janvier dernier.
Sommés de partir par une décision du tribunal administratif de Rennes (voir notre article) ce vendredi midi, certains ont déjà pris la fille de l’air. D’autres ont préféré rester sur les lieux en compagnie des membres d’un collectif. À 14 h, ils ont assisté à l’arrivée d’un huissier venu constater leur présence sur le site, sous le regard de nombreux militants associatifs et des familles.
Dès ce matin, plusieurs migrants ont préparé leur valise. Ils ne veulent pas être pris de court. « Ils ne sont plus seuls », explique un sympathisant. « Nous continuons à les accompagner face à cette épreuve. Depuis des mois et des mois, ils vivent dans des situations précaires. Ils ont commencé par des campements en face dans le parc des Hautes-Ourmes, au parc des Gayeulles, au centre des éclaireurs de Thorigné-Fouillard jusqu’à ce qu’ils arrivent ici dans ce complexe sportif. » Quand l’expulsion aura-t-elle lieu ? Beaucoup craignent une intervention au petit matin.
