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mardi 17 septembre 2024
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L’ENFANT PRIVÉ DE SOINS : LA MÈRE N’A PLUS L’AUTORITÉ PARENTALE

Tout avait commencé par un signalement à la justice, après un passage aux urgences d’une mère et de son fils, victime d’une allergie, en juillet 2022. Ausculté, l’adolescent, qui présente un « état de santé général très dégradé », inquiète rapidement les soignants. Il pèse 27 kilos pour 1,47 m. Il n’est ni à jour dans ses vaccins, ni scolarisé et rencontre des problèmes d’élocution.

Face à la situation, une ordonnance de placement est rendue par le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc. Une injustice pour Stéphanie D. qui estime avoir été « séparée de force » de son fils qui, selon nos informations, aurait demandé à plusieurs reprises de regagner le domicile familial, depuis quelques semaines. Il aurait également des difficultés à s’alimenter et aurait confié « être triste d’être loin de sa maman ».

La mère  comparaissait ce 5 octobre devant le tribunal correctionnel pour des faits de « soustraction par un parent à ses obligations légales compromettant la santé, la sécurité, la moralité ou l’éducation de son enfant » et « privation de soins ou d’aliments ». Devant les journalistes, la prévenue reconnaît ne pas avoir emprunté « la voie classique » dans l’éducation de son fils, mais elle récuse toute forme de maltraitance. « Mon fils sortait et mangeait à sa faim. Et c’est malheureux de le répéter ici, encore une fois, car pour moi c’est une évidence, nous étions même connus des petits commerçants du quartier», explique-t-elle. 

L’audience devait commencer à 14 h, mais c’est à 17 h que les débats ont finalement débuté ! Aussitôt, le parquet a demandé « avec force » le huis clos. « L’intimité de l’enfant doit primer », a affirmé le magistrat. Un avis pas du tout partagé par l’avocat de la défense, Emmanuel Ludot. « Il est trop tard. Tout a déjà été évoqué dans la presse locale et nationale dès la sortie de garde à vue de ma cliente. C’est avant qu’il fallait éviter le grand déballage. Les journalistes savent déjà tout ce qu’il y a à savoir sur ce dossier. Ce huis clos est demandé parce que le parquet pense pertinemment que nous allons rappeler ici des choses qui dérangent la justice et les services départementaux ».

Derrière les portes closes, il aura fallu aux magistrats plus de deux heures pour répondre à plusieurs questions : l’enfant était-il sous l’emprise de sa mère ? A-t-elle manqué à ses obligations légales en tant que parent ? Si au cours de la procédure, et pendant les débats, les versions des soignants et de la mère de famille ont pu s’opposer, le tribunal a tranché… Stéphanie D encourait jusqu’à sept ans ferme et 100 000 euros d’amende. Elle est condamnée à la peine de 2 ans d’emprisonnement avec sursis et n’a plus l’autorité parentale conformément aux réquisitions du parquet. La maman nous confie d’ores et déjà faire appel de cette décision.

 

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