Le 10 juin dernier, les psychologues bretons d’ordinaire très calmes ont manifesté contre l’instauration d’un ordre pour leur profession. Toujours en colère, ils ont écrit au ministre de la Santé, Olivier Véran, au ministre de l’enseignement supérieur, Frédérique Vidal (ainsi qu’à nos élus locaux en Bretagne (22,29,35,56). « Nous sommes touchés au cœur de notre métier, de notre déontologie et notre éthique’, insiste l’inter-collège breton des psychologues de la FPH ((fonction publique hospitalière).
Contre la volonté de refonte de leurs profession, les guérisseurs de l’âme prévoient de se mobiliser et d’interpeller tous les 10 du mois les députés et les sénateurs. « Notre opposition est ferme et notre profession, unie », martèle leur collectif. Motivés plus que jamais, ils rejettent la « marchandisation du soin psychique », la « soi-disante valorisation » de leur profession dans une version utilitariste et de rentabilité.
Face à une incurie de l’offre de soins de plusieurs décennies, les professionnels refusent une psychologie « prescrite et à bas coût ». Ils ne comprennent pas la remise en cause de leur autonomie. « Nous avons toujours su travailler jusqu’alors avec les pouvoirs publics à inscrire dans nos textes de référence les spécificités de notre métier », précisent-ils.
Intimement convaincus de leur professionnalisme, ils tiennent à préserver leur « liberté académique » tant dans la formation pratique que dans la recherche. « Institué par la loi, ce principe constitue un point sur lequel nous n’avons jamais transigé et sur lequel nous ne transigerons pas », ajoutent-ils. « Il n’est pas possible de faire face à la folie, à la maladie, à la mort, aux traumatismes, sans ces conditions minimales et nécessaires d’exercice. »
Nous sommes solidaires des défenseurs de l’hôpital public, professionnels, patients ou élus afin que les pouvoirs politiques investissent massivement à la hauteur des besoins sanitaires et médico-sociaux de la population. «
D’autres inter-collèges de psychologues de la FPH dans d’autres régions ont adressé courriers et d’autres collectifs de psychologues sont très actifs également comme le manifeste psy, le printemps de la psychiatrie…