Le 18 décembre, vers 7 h, un Bruzois se rend à son travail. En chemin, il est violemment agressé par trois jeunes hommes, munis notamment d’une matraque. Sans ménagement, ce trio fait monter sa victime dans sa propre voiture Ford Fiesta. Il lui bande les yeux, lui dérobe sa carte bancaire et l’oblige à donner le code. Avec cette carte, il achète 3 PS5, 3 téléphones Apple, des vêtements pour un montant de 3500 € et finit par laisser son souffre-douleur vers 13 h, en forêt de Montfort-sur-Meu. « L’incapacité totale de travail de cette victime n’est pas encore précisée », ajoute le procureur de la République, Philippe Astruc.
Deux jours plus tard, le 20 décembre, vers 21 h, un autre homme est violemment pris à partie par trois individus en bas de chez lui à Dinan (22). Ses trois agresseurs l’embarquent dans sa propre voiture Mercédès et lui bandent les yeux. Ils partent avec le véhicule installant la victime sur la banquette arrière entre deux d’entre eux. Mais ils reviennent rapidement à son domicile pour chercher sa carte bancaire. « Ils le frappent avec une bombe de peinture présente dans la voiture puis l’attachent et le mettent dans le coffre de l’automobile. Ils tentent d’utiliser la carte à plusieurs reprises. » À Vezin-le-Coquet, le trio laisse sa victime sur le bord de la route, après un accident. « Le propriétaire de la Mercedes, sérieusement blessé notamment au visage, est hospitalisé. Il doit être prochainement opéré. Son incapacité sera supérieure à 8 jours, selon le rapport médico-légal qui évoque des coups d’une particulière violence. »
Les trois individus ont été interpellés le 20 décembre dans un commerce par les gendarmes à Pacé. Nés en 2005 (à Rennes, Sarcelles et aux Comores), ils sont déjà connus de l’institution judiciaire pour deux d’entre eux. À l’issue des gardes à vue, ils ont été déférés ce jour au parquet de Rennes. Une information judiciaire confiée à un juge d’instruction a été ouverte sous les qualifications d’extorsion avec arme, d’arrestation, d’enlèvement, de séquestration et d’escroquerie. Ils encourent la peine de 30 ans de réclusion criminelle. Depuis, ils dorment en détention provisoire.


