Le corps sans vie de Jérôme Gaillard, âgé de 45 ans et détenu au centre pénitentiaire de Rennes-Vezin-le-Coquet depuis le 21 mars 202l a été découvert dans sa cellule située dans l’aile réservée aux détenus vulnérables ce jour à 3h44. Il était retenu dans le cadre de l’instruction criminelle portant sur le meurtre commis sur son épouse, Magali Blandin.
Son corps a été retrouvé pendu à la grille de la fenêtre de sa cellule, au moyen d’une cordelette pouvant être constituée d’un morceau de drap déchiré. « L’intervention des secours et la réalisation d’un massage cardiaque se sont avérés vains », confie le procureur de la République, Philippe Astruc. Depuis, le 13 octobre dernier, il avait entamé une grève de la faim. I »l a été retrouvé, sur une table de sa cellule, une lettre d’adieu ainsi qu’un feuillet manuscrit intitulé testament « , ajoute le procureur de la République, Philippe Astruc.
Une autopsie pratiquée
Une enquête en recherche des causes de la mort a été ouverte par le parquet de Rennes. Elle est confiée à la brigade territoriale autonome de la gendarmerie de Pacé. « Une autopsie sera notamment réalisée dans les prochaines 48h », précise le procureur de la République. « Le parquet de Rennes a veillé à ce que l’information de ce décès ait pu être délivrée dans les meilleurs délais et les meilleures conditions aux proches du défunt, à savoir ses deux parents Jean Gaillard et Monique Gendrot, tous deux également détenus provisoirement dans le cadre de la même information judiciaire, ainsi qu’à ses quatre enfants actuellement confiés à des tiers. »
En début d’après-midi, ces enfants ont été réunis par le conseil départemental d’Ille-et-Vilaine afin que leur soit apporté un soutien psychologique commun. « La diffusion prématurée par certains médias de l’information du décès de Jérôme Gaillard n’ait pas permis de préserver à coup sûr les enfants du couple de conséquences psychologiques ajoutées à toutes celles déjà endurées », regrette le procureur de la république.
Mais certains proches du dossier commencent à pointer du doigt la surveillance de cet homme jugé déprimé. « Des kits anti-suicides existent », explique l’un d’eux. « Des draps se déchirent, des pyjamas sont à usage unique. En revanche je ne sais pas si Jérôme Gaillard en était destinataire. On devrait peut-être savoir plus ce qui l’a poussé à commettre l’irréparable dans les prochaines semaines! »
Une mauvaise nouvelle pour la justice
« Cela ne va pas améliorer les choses pour la determination de la vérité » convient Olivier Chauvel, avocat du père Jean-Gaillard. « C’est une mauvaise nouvelle pour la justice. C’est toujours un échec quand une personne mise en examen se suicide; à fortiori quand ce détenu faisait l’objet d’une surveillance particulière. C’est regrettable pour chacune des parties au premier rang desquels les enfants âgés de 4 à 15 ans qui se trouvent accablés par un nouveau drame et pour les parents qui perdent leur deuxième enfant dans des conditions analogues (le frère de Jérôme s’était également suicidé). »
« Je l’ai appris dans la presse », commente Me Jean-Guillaume Le Mintier. « Les mots me manquent face à tant de gâchis, Jérôme Gaillard avait entamé une grève de la faim il y a trois semaines pour livrer, disait-il, son dernier combat. Nous avions délibérément fait le choix de ne pas communiquer sur ce combat personnel qui n’avait pas vocation à être porté sur la scène publique. Jérôme Gaillard avait décidé de mener seul ce combat. Face au refus de la justice et des services sociaux de réunir ses enfants, sa raison de vivre, il se battait pour leur permettre de voir leur père dès lors qu’ils en exprimaient le souhait, car la privation de liberté est une chose, et la privation des liens familiaux en est une autre. »
Jean-Guillaume Le Mintier a vu récemment son client. « Il pleurait face à ce champ de ruines qu’il laissait derrière lui et qu’il voulait tenter de réparer, en vain… Mes pensées vont à ce moment précis pour des quatre enfants une nouvelle fois, injustement frappés par le drame et le deuil ». Pas de déclaration en revanche de William Pineau, avocat de la famille de Magali Blandin. « Elle ne souhaite pas faire de réactions », explique-t-il. Âgé de 45 ans, Jérôme Gaillard, était emprisonné pour l’assassinat de sa femme Magali, dont il était séparé. Il avait porté à sa femme des coups de batte de base-ball puis l’avait enterrée dans un bois. Pour l’heure, des Georgiens et les parents de Jérôme sont accusés de complicité.
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