Au parc du Thabor, à l’Orangerie, tout au long du week-end, l’histoire des logements sociaux rennais était retracée en une exposition déjà présentée dans différents quartiers rennais, ces dernières semaines. Rien de mieux pour connaître l’évolution d’un long mouvement social en faveur de l’accueil des plus défavorisés d’entre nous.
Tout commence entre 1850 et 1881, années durant lesquelles la ville de Rennes décide de détruire les taudis. Mais ce n’est que quelques années plus tard que la construction du Foyer rennais marque le point de départ d’une vraie politique locale de lutte contre l’insalubrité. « Cet ensemble est inspiré du modèle anglais des cités-jardin », note l’expo. « Composé de neuf habitants de 160 logements groupés autour de potager, il offrait un confort nouveau grâce à l’électricité l’eau courante, le tout-à-l’égout pour des familles d’ouvriers de l’arsenal et de la gare. »
En 1954, la ville de Rennes passe à la vitesse supérieure pour les plus défavorisés. Elle créé la Société de rénovation des ilots insalubres. En seulement quatre mois, elle confie à Georges Maillols le soin de construire les premiers bâtiments de la cité d’urgence de Cleunay. « Ces solutions sont pensées comme une solution provisoire. » Mais finalement, elles durent plus de temps que prévu…Il faudra attendre seulement 1982…pour que leurs locataires trouvent des logements décents.
Entre temps, Maurepas avait été construit entre 1956 et 1966 et, à partir de 1964 et 1967, Villejean et Blosne. Les locataires y découvrent en ces temps-là le confort, les salles de bains …Dommage que l’exposition s’achève par une ode à l’action de la mairie ! « Sur la longue durée, Rennes s’est souvent distinguée par des choix innovants et parfois suivis au niveau national », peut-on lire dans cette expo. « Ainsi le loyer unique, la politique volontariste de rénovation des logements sans destruction, dessinent-ils aujourd’hui le présent de cette histoire collective. » On ne peut pas faire mieux dans la communication institutionnelle…