Les forces de l’ordre sont intervenues cette nuit, vers 4 h 30 du matin, sur le campus de Villejean pour évacuer les occupants, manifestant contre la sélection à l’Université. Elles ont réussi leur opération sans blesser personne, ni incident. Leur intervention (qui a duré une heure) était sollicitée par le président de l’Université de Rennes 2, Olivier David.
« Après plus de quatre semaines de blocage de l’établissement, j’ai dû faire appel aux forces de l’ordre pour procéder à l’évacuation des locaux occupés depuis le début du mois d’avril », a confié le président L’intervention a eu lieu ce lundi 14 mai à 04h30. Cette décision s’est imposée suite à l’impossibilité de négocier avec l’assemblée générale étudiante et les organisations représentatives des étudiants. »
L’intervention policière a suscité de nombreuses réactions sur Twitter. « La direction de l’université n’a donc aucune parole, participant elle-même à l’évacuation », a commenté le syndicat UNEF. « On est triste, mais on poursuit le combat », expliquait ce soir un manifestant. « On ne se laissera pas faire. Le gouvernement joue la montre, nous aussi. »
Dès ce soir, une centaine de manifestants s’est réunie à deux pas de l’université de Villejean, sous les yeux d’un important dispositif policier. L’Université prévoit une reprise de ses activités et l’organisation des examens, prévus du 17 au 28 mai prochains, si naturellement les « bloqueurs » ne reprennent pas leurs actions.
Le résumé de la journée en quelques tweets :
???? L'UNEF Rennes 2 condamne fermement la lâcheté de l'intervention policière qui a eu lieue cette nuit. Nous prenons acte que la direction de l'université n'a donc aucune parole, participant elle-même à l'évacuation. Rendez-vous à 18h au métro Villejean. pic.twitter.com/Ub4IIWCknj
— Unef Rennes 2 ✌ (@UnefRennes2) May 14, 2018
https://twitter.com/BrieucQuil/status/995957181395750912
https://twitter.com/AG_Rennes2/status/995891716275277824
#Rennes2
22 000 étudiants.
40 "évacués" après 2 mois de blocage.
100 000€ d'argent public gâchés.
Des dizaines de tags insultant nos forces de l'ordre mobilisées sur ce "front".Mais 1 000 000 000€ pour en finir avec la sélection par le hasard.
Et des examens qui auront lieu. https://t.co/qptfmS0XYI— Florian Bachelier (@F_BACHELIER) May 14, 2018
Aperçu des "tags" trouvés à #Rennes2 suite à l'évacuation de cette nuit (dans le calme selon les autorités mais après des violences atroces dignes de la #CoreeDuNord selon #Leila et @T_Bouhafs (lol).
Petit rappel: Ce sont les mêmes "keufs" qui ont abattu le terroriste à #Opera pic.twitter.com/S95cTHHzIm— François Morelle ???????????????????????????????????? (@fanch_mrl) May 14, 2018
Petite note de la rédaction : les fautes d’orthographe et de grammaire truffant certains de ces tweets ne sont pas de notre responsabilité. Elle nous posent toutefois question…
La réaction de la droite rennaise : « Il y a plus d’un mois, au nom de la liberté d’étudier, j’avais demandé l’évacuation de l’Université de Rennes 2. Je félicite le professionnalisme des forces de l’ordre et du personnel de l’université qui a permis une évacuation dans le calme et sans incident majeur, » a expliqué Bertrand Plouvier. « Le président de l’Université de Rennes 2 a pris une décision courageuse bien que tardive. En effet, durant plusieurs semaines, les occupants livrés à eux-mêmes ont pu procéder à de nombreuses dégradations. Étant donné le montant de l’estimation de ces dégâts, nous espérons que les responsables auront à répondre de leurs actes devant un juge.«