Amandine Parin est une fille importée du Sud de la France : une jeune femme bien dans son corps et dans sa tête. Psychologue de formation, spécialisée dans la criminologie, la Rennaise a laissé tomber les cabinets psys pour se consacrer à la pole danse. « C’était un choix de coeur, » explique-t-elle avec un grand sourire.
Avec elle, on n’est pas dans le glauquissime des vieilles salles de strip-tease. On est loin des bars de Pigalle fréquentés par Antoine Blondin et ses copains. Amandine trouve dans sa discipline bien plus que cela. Elle aime son côté sportif, son côté acrobatique. « C’est un dépassement permanent de soi », ajoute-t-elle.
Pratiqué dans deux salles rennaises, son sport préféré nécessite une certaine souplesse. « Il en faut pour multiplier les figures le long du mât et pour réussir un drapeau en moins de quelques semaines. » Mais pour Amandine, rien de compliqué. Elle glisse et monte le long de la barre haute de plus de plus de 3 mètres avec dextérité. « Et pourtant, je suis sujet au vertige ! » ajoute-t-elle.
Devenue professeur, Amandine donne des cours à des femmes âgées de 20 à 52 ans. «Elles sont rondes ou minces, grandes ou petites, mères de famille ou non », explique-t-elle. Elles viennent toutes pour se faire plaisir, pour souffler, pour se sentir bien. Elles trouvent dans la pole danse le moyen de passer outre la pression sociale, de jouer avec leur corps sans le regard d’autrui et des hommes. »
Après avoir enseigné la pole danse durant deux ans, Amandine veut désormais reprendre son propre studio. « Je souhaite partager ma passion, » confie-t-elle. Pour poursuivre la promotion de son sport, elle en appelle aux contributeurs sur le site de financement participatif Ulule http://fr.ulule.com/pole-dance-rennes/. « Cette collecte permettra de racheter les barres et les miroirs, de financer des travaux, de remplacer des tapis et de rendre heureux mes élèves, mon ami pole danseur et moi-même! »
La photo de une de notre article est signée Boris Mauboussin.
