La tour de Nankin est un des objets les plus insolites du cabinet de curiosités du Musée des Beaux-Arts de Rennes. Ouvrage chinois du 17è siècle en nacre, cette pagode a retrouvé toute sa splendeur grâce à une restauration financée par le TEFAF Museum Restauration Funds.
De retour dans les salles du Musée des Beaux-Arts à Rennes depuis quelques semaines maintenant, la célèbre tour de Nankin a été évoquée pour la première fois par Robien lui-même (vers 1740) dans son manuscrit. Haute de 110 cm, elle est composée d’une armature en bois exotique et recouverte de plaques de nacre gravées.
Le long de la pagode, les curieux découvriront ici où là des femmes jouant à cache-cache, des petits oiseaux et des clochettes dorées. Mais que le chemin fut long pour retrouver l’état initial de la tour. Retrouvée dans le fin fond d’une boite, celle-ci était tout bonnement en pièces détachées….
Heureusement, il existait une copie dans un château du Lincolnshire, au nord-est de Londres. Heureusement, le conservateur britannique était d’une gentillesse toute britannique. Il donna aux Rennais suffisamment d’informations pour lancer et envisager la restauration dudit ouvrage dans les meilleur délais (cinq ans tout de même).
Après un concours de restauration gagné par le Musée des Beaux-Arts de Rennes, deux jeunes artisans du Musée de la Nacre (60) ont trouvé le temps et le talent pour rafistoler la tour de Nankin. Elle est aujourd’hui visible au Musée des Beaux-Arts de Rennes. Pour en savoir sur les heures d’ouverture du Musée des Beaux-Arts de Rennes : http://mba.rennes.fr
Qui est Christophe-Paul de Robien (1698-1756) ? Il était président au Parlement de Bretagne. Sa collection encyclopédique était l’une des plus riches d’Europe : peintures, sculptures, antiquités égyptiennes, grecques et surtout celtiques, objets d’art provenant de tous les continents, ainsi qu’un exceptionnel ensemble de dessins où se côtoient Léonard de Vinci, Botticelli, Dürer et Rembrandt