La Saint Valentin a toujours le vent en poupe. Décriée comme « commerciale » par certains, elle n’en reste pas une occasion de passer un moment agréable en amoureux. Petit tour d’horizon en ville.
A Rennes, les restaurateurs savent qu’en général leur salle sera comble un soir de Saint-Valentin. Surtout quand la soirée tombe une veille de week-end. A l’image de Pierre, patron du nouveau Coup de Foudre (un nom idéal pour un 14 février), rue Baudrairie. Pas de menu spécial tourtereaux mais une salle remplie. « On avait presque que des tables de deux, même si je ne cours pas après le concept de la Saint-Valentin. J’avais quand même mis des bougies sur les tables, ça faisait très ‘Love’. Etant habitué à des établissement plus bruyants, j’ai apprécié cette ambiance un peu feutrée. »
Chez Magma, rue Jules Simon, Colline se félicite d’une affluence « comparable à celle de notre ouverture » et d’une ambiance agréable. « Beaucoup de coupes de 25-30 ans, ce qui n’est pas forcément notre clientèle habituelle du vendredi. Ça change, et c’est bien ». Pour l’occasion, même si l’ardoise était celle de tous les jours, quelques suggestions plus festives étaient proposées.
Comme les ingrédients de l’amour sont divers et variés, c’est aussi autour d’une bonne pizza que les couples ont pu passer la soirée. Chez A Fuoco Nero rue Saint-Georges : « Nos deux services étaient complets depuis plusieurs jours. Pas de menu à thème cette année, mais une playlist romantique quand même », plaisante Alizée qui a du faire rebrousser chemins à de nombreux couples, venus sans réserver. Petite particularité : les tables de deux n’étaient pas légion. Après tout, les amoureux n’ont pas le monopole du ventre ce soir là.
De l’autre côté de la Vilaine, on a aussi célébré les Valentins. Maxime du restaurant « Le Vasselot » n’avait pas lésiné sur les mets de qualités et affichait salle comble. « Nous étions complets depuis trois semaines. Je pense avoir refusé au moins 200 personnes. Ça téléphonait jusque pendant le service dans l’espoir d’avoir une table », sourie le restaurateur.
A la maison, ça roucoule aussi
Vanessa et Yohann, jeune couple habitant le quartier Sainte-Thérèse, sont restés chez eux. « On aurait adoré aller au restaurant, mais en s’y prenant trop tard c’était compliqué. J’ai acheté de belles Saint-Jacques et une bouteille de vin blanc. Notre soirée était tout aussi mémorable », illustre l’amoureux.
A l’instar des étudiants Pierre et Zoé qui ont cuisiné à la maison, mais pas pour les mêmes raisons. « Je trouve que les prix « à l’ardoise » des restaurants ont de plus en plus tendance à faire exploser la note. Ce genre de soirées spéciales, c’est pire », confie la Valentine. Pas forcément vrai, mais l’argument se tient.
Au Cellier Saint-Germain, caviste historique du centre-ville, l’effet Saint-Valentin s’est fait sentir. « Nous avons vendu beaucoup de bulles le 14 février. A peu près deux fois plus que d’habitude. On note aussi que beaucoup de femmes offrent de bonnes bières ou une bouteille de whisky de qualité à leur amoureux ce jour-là », illustrent Guillaume et Nolwen, qui tiennent la boutique.
Rendez-vous l’année prochaine… et ça tombera un samedi.
